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Brigitte Poupart, le sens de la fête

A voir, Cirque, Danse, Les critiques, Paris, Théâtre musical
Jusqu'à ce qu'on meure de Brigitte Poupart
Jusqu'à ce qu'on meure de Brigitte Poupart

Photo Zenzel

Quasi inconnue en France, la Québécoise Brigitte Poupart avait électrisé Les Nuits de Fourvière en 2024 avec un grand cube noir au carrefour du voguing, de l’électro et du cirque. Elle est de retour en France, à La Villette.

Plus de 30 ans déjà que Brigitte Poupart travaille à faire du « transthéâtre », du nom de la compagnie qu’elle a co-fondée en 1991, un an après sa sortie du Conservatoire d’art dramatique de Montréal. La France la connait mal (voire pas), mais désormais beaucoup mieux. Après sa création en 2022 à Montréal, Jusqu’à ce qu’on meure déboule en Europe, à Lyon. En préambule, à regarder debout pendant que la jauge se remplit – 300 à 400 personnes dans cette configuration : un court-métrage qu’elle a réalisé, projeté sur un rideau de plastique où tous « ses » artistes se débattent dans des lieux vides et hostiles. Déjà, ils esquissent des gestes de circassiens. La fin du monde nous pend au nez comme elle transpire des cintres : au-dessus de nos têtes, des vestiges de matelas désossés, des poussettes abîmées. Flashback. Tout l’enjeu de la metteuse en scène et autrice de ce travail est de remonter le temps et de faire revivre ce qu’il y avait avant : de la vie.

Derrière cet écran : des plateaux de théâtre, des décors, des surfaces de jeu pour ces douze danseurs et circassiens canadiens, mexicain, biélorusse, brésilien, passés par le Cirque du Soleil – pour qui Brigitte Poupart a mis en scène Luzia –, Eloize, mais aussi Decouflé ou encore Michèle-Anne de Mey. Ils ont une technicité remarquable (vrilles suspendues, théâtre vertical en marchant à la perpendiculaire d’un mur…) et un espace de jeu rare. Figés sur estrade, se réveillant d’un trauma – accident ? catastrophe climatique ? attentat ? –, ils se déplient, apprennent à se reconnaitre, furètent dans le public, tentent de lire, de manger, de survivre en attrapant la végétation restante ou en sauvant des eaux de menus objets. La proximité avec eux et la déambulation constituent une force de ce spectacle « immersif » dont l’esthétique et les codes corporels flirtent avec (La) Horde, version du très réussi Room With a View ou du plus mode Age of Content. Il y a en commun la volonté de construire le spectacle avec la musique live. Il y avait Rone pour (La) Horde (certaines représentations étaient en musique enregistrée), et c’est la lyonnaise Romane Santarelli qui officie ici, juchée sur un échafaudage comme dans les festivals électro dans lesquels elle est invitée. Une bonne partie du public est aussi venu pour elle et son set. Dans chaque ville de la tournée de Jusqu’à ce qu’on meure, une nouvelle artiste est aux platines.

Comme dans la dernière création de (La) Horde, une voiture est prétexte à la danse pour une séquence trop appuyée et démonstrative à la West Side Story. C’est quand la troupe se démène sur un plan incliné, sur une cabine téléphonique dézinguée et surtout dans une cuisine renversée – tous les meubles sont fixés sur le mur du fond – qu’elle donne le meilleur d’elle-même, obligée d’inventer des gestes, des relations heurtées et ambivalentes. La lointaine trace du meilleur de Zimmermann et De Perrot apparait en filigrane. Avant que tout ne finisse (ou ne commence) par la furie du voguing et du waacking, et la libération des corps dès lors que la boule à facettes luit. Brigitte Poupart parvient à tenir sa route entre entertainment heureusement contenu et réelle tentative de fabriquer un objet très singulier. Pas étonnant qu’elle s’associe à nouveau au chorégraphe Dave St-Pierre (et à sa complice et interprète Marie-Ève Quilicot), tant il a su mêler dans ses pièces le morbide à la dérision, les danseurs aux circassiens. Comme ici.

Nadja Pobel – www.sceneweb.fr

Jusqu’à ce qu’on meure
Idée originale, écriture, direction artistique et mise en scène Brigitte Poupart
Avec Yury Paulau, Jeff Hall, Max Laurin, Yuma Arias, Fernando Gonzalez Bahamondez, Joy Isabella Brown, Kailey Klein, Eduardo Grillo, Athena Lucie Assamba, Marie-Reine Kabasha, Axelle Munezero, Marie-Ève Quilicot, Fabrice Pierre
Musique originale Alex McMahon
Chorégraphies Marie-Ève Quilicot, Axelle Munezero
Conception des costumes Cédric Quenneville
Conception des éclairages Matieu Roy
Éclairagiste Étienne Labelle Sylvestre
Maquillages et coiffures Mélanie Bélisle
Scénographie Brigitte Poupart, Patrick Binette
Conception sonore Jacques Boucher
Opérateur son et éclairage Rémy Jannelle
Direction technique Étienne Labelle Sylvestre
Chef décor Jed Tomlinson
Gréeur Pascale Martin
Régisseur plateau Miro Leclair Ramirez, Mathilde Boudreau

Production Transthéâtre

La compagnie est soutenue par le Conseil des arts et des lettres du Québec, Conseil des arts du Canada, Conseil des Arts de Montréal, et NAC National Creation Fund.

Durée : 2h

Vu en juin 2024 dans le cadre des Nuits de Fourvière, Lyon

La Villette, Paris
du 13 au 22 décembre 2025

13 décembre 2025/par Nadja Pobel
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