Sceneweb
  • À la une
  • Actu
  • Critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • Interviews
  • Portraits
  • Disciplines
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Cirque
    • Jeune public
    • Théâtre musical
    • Marionnettes
    • Arts de la rue
    • Humour
  • Festivals
    • Tous les festivals
    • Festival d’Avignon
    • Notre Best OFF
  • Cliquez pour ouvrir le champ de recherche Cliquez pour ouvrir le champ de recherche Rechercher
  • Menu Menu

Les mille visages de Julieta Salz

À la une, Cirque, Le Mans, Lyon, Saint-Etienne
Mon Royaume pour un cheval de Julieta Salz
Mon Royaume pour un cheval de Julieta Salz

Photo 2r2c

L’artiste argentine Julieta Salz se lance avec sa propre compagnie dans un seule en scène acrobatique et poétique entre les quatre murs d’un castelet de voyage.

Une armoire imposante type Narnia colorée de teintes pastel et de nénuphars impressionnistes observe, imposante, les 6-10 ans s’installer à ses pieds. Encadrées par une structure de bois massif, des trappes se dessinent ici et là, et on imagine bientôt ce meuble si domestique prendre vie. En effet, une main émerge soudain de la drôle de boîte et, bientôt, le corps de l’interprète nous parvient, morcelé par un jeu continu de portes. Mi-coffre à jouet XXL, mi-castelet magique, l’agrès réalisé par David Frier va petit à petit dévoiler une multitude de personnages tous aussi poétiques qu’attachants : tantôt animal velu, tantôt princesse barricadée, tantôt ballerine fatiguée. On retrouve ici l’aisance de Julieta Salz lorsqu’il s’agit de réinventer les agrès, travail qu’elle a déjà très largement expérimenté aux côtés de Bastien Dausse, notamment avec la performance Moon, qui s’articulait autour d’une bascule en métal. Le tout est ici mêlé à une grande capacité d’interprétation développée au contact de la chorégraphe et circassienne Raphaëlle Boitel, avec qui elle collabore depuis des années.

Ici, elle se lance en solo. Artiste touche-à-tout, Julieta Salz convoque dans ce seule en scène la contorsion, le tissu aérien et quelques prises de trapèze, voire, pourquoi pas, un peu d’illusion, ne cessant de disparaître, avant de réapparaître la tête en bas, les pieds en l’air. Dans une chorégraphie d’une grande fluidité, l’interprète escalade son agrès, le contourne, le chevauche. Parfois, son corps semble subir ces murs trop étroits et vouloir s’en émanciper ; parfois, au contraire, il n’hésite pas à dompter et à soumettre cet objet farfelu et magique. Car, technicienne précise, Julieta Salz est avant tout une grande interprète et présente ici une vaste palette de personnages en se montrant aussi à l’aise dans la pantomime burlesque, lorsque seule sa tête émerge de l’objet, que dans la bestialité d’une créature poilue, sans oublier des envolées lyriques en forme de danse funèbre en tête-à-tête avec la mort.

La proposition est d’autant plus forte de l’ambivalence que réussit à insuffler Julieta Salz dans chacune de ces figures : on retrouve une princesse très apprêtée, mais qui semble aussi bien seule dans son royaume, on croise une bête certes velue, mais finalement plutôt attachante, et la ballerine, qui répète en boucle ses mêmes gestes mécaniques, se révèle prisonnière de sa boîte à musique et pas si élégante que ça.
Finalement, le pont se crée jusqu’à l’interprète elle-même lorsque, avant un numéro de tissus, elle nous donne accès à ses angoisses et fait résonner son trac profond. Au-delà de quelques inégalités de rythme – les quarante-cinq minutes sont définitivement plus rythmées et plus précises dans la première partie que dans la seconde –, qui seront très probablement réajustées, Mon royaume pour un cheval n’est pas qu’un simple tout public efficace et intelligemment réfléchi. C’est également un voyage à la découverte des mille visages de l’artiste elle-même que Julieta Salz semble nous donner à voir ici dans l’écrin poétique, sans jamais être mièvre de l’enfance.

Fanny Imbert – www.sceneweb.fr

Mon royaume pour un cheval
Mise en scène et interprétation Julieta Salz
Accompagnateur artistique Johan Lescop
Construction du castelet David Frier
Composition musicale: Matt Grauf
Costumes Fanny Gautreau
Régie et projet audiovisuel Marc Lahore

Production Compagnie La Bossue
Résidences Le Plongeoir, Pôle national Cirque Le Mans ; Les Noctambules, Nanterre ; La Gare à Coulisse, Eurre ; La Comète, Saint-Etienne ; La Cascade, Pôle national Cirque, Ardèche Auvergne-Rhône-Alpes

Durée : 45 minutes
À partir de 6 ans

Vu en septembre 2025 à RueWATT, Paris, dans le cadre de Village de cirque

La Machinerie, Théâtre de Vénissieux
le 20 septembre

La Comète, Saint-Étienne
en novembre

École de Cirque de Lyon, Ménival
les 24 janvier et 30 avril 2026

Le Plongeoir, Pôle national Cirque, Le Mans, dans le cadre de Le Mans fait son Cirque
du 14 au 30 mai

Festival Le Printemps Véranais, Saint-Vérand
le 31 mai

16 septembre 2025/par Fanny Imbert
Partager cette publication
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur X
  • Partager sur WhatsApp
  • Partager sur LinkedIn
  • Partager par Mail
  • Lien vers Instagram
Vous aimerez peut-être aussi
A la Scala, la folie douce de Raphaëlle Boitel
L’ingénieux voyage dans l’espace de Bastien Dausse
Moon de Bastien Dausse
Un contre un de Raphaëlle Boitel
0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans le moteur de recherche, plus de 22 000 spectacles référencés

Search Search
© Sceneweb | Création site et Maintenance par Limbus Studio
  • L’actualité du spectacle vivant
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Signaler un abus
  • Contact
  • Politique de cookies (UE)
Faire défiler vers le haut Faire défiler vers le haut Faire défiler vers le haut