Les professionnels du spectacle vivant seront dans la rue, jeudi 6 mai pour défendre la culture et son financement par les pouvoirs publics. Ils réclament en urgence, la mise en place d’un plan de relance et de développement pour l’art et la culture ; la pérennisation des institutions, établissements, compagnies et entreprises culturelles ; la pérennisation et le développement des emplois techniques et artistiques nécessaires ; des garanties dans le domaine social avec entre autres l’expertise des propositions alternatives concernant les annexes spécifiques de l’assurance chômage des artistes et des techniciens du spectacle vivant et enregistré ; qu’un coup d’arrêt soit donné à la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP), dans le domaine de la culture, qui dans sa phase 2 s’étendrait progressivement aux opérateurs de l’Etat ; des garanties sur les régulations professionnelles menacées par la transposition de la directive européenne services dite « Bolkestein » ; la dissolution du « Conseil de la création artistique », véritable contre-ministère présidé par N. Sarkozy et animé par Marin Karmitz. A Paris les professionnels se donnent rendez-vous à 14h30 au Cirque d’hiver pour gagner le Palais Royal, siège du Ministère de la Culture.
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J’y serai … et fais suivre!
Pour une vraie politique publique en faveur de l’emploi des artistes
Pour le rétablissement des annexes 8 & 10 (au moins telles que nous les connaissions jusqu’en 2003)
Pour la défense de nos conventions collectives et de tous nos acquis
40% : c’est le nombre d’artistes qui, en 6 ans, ont perdu leur statut de « salariés-intermittents ». C’est-à-dire qu’en six années l’emploi s’est tellement raréfié que près de 25 000 artistes ne peuvent plus trouver 507 heures de travail sur 10 mois et demi !
C’est pourtant par kilomètres que les rapports officiels et autres comptes-rendus de palabres ont tous proclamés que l’« emploi » devait être une « priorité ». Mais les chiffres sont là :
• 15% seulement de la masse salariale des CDN sont « directement » consacrés à l’emploi des artistes. C’est pire pour les autres scènes subventionnées.
• Les Compagnies, principaux producteurs et employeurs dans le spectacle vivant, sont, elles, complètement asphyxiées par les baisses successives de subventions ;
• 70 films annulés par France Télévisions en 2009 ;
• délocalisations à tour de bras au cinéma, dans le doublage…
Près de 25 000 artistes qui, en 6 ans, ont perdu leur statut de salariés-intermittents, c’est aussi le désastreux bilan des accords Medef-CFDT-CFTC-CGC pour nos annexes 8 & 10. Or, le différentiel cotisations-prestations est encore plus déséquilibré aujourd’hui qu’en 2003. 25 000 artistes se retrouvent au RSA et des dizaines de milliers de techniciens, qui devraient être en CDI, sont désormais intermittents.
« Ce n’est pas à l’assurance-chômage de régler le problème de l’emploi dans le spectacle », déclarait un ministre en 2003. Certes. « Il faut mieux encadrer le recours au CDD d’usage », exigeaient les ministres de la Culture et du Travail en 2005. Le CDD dit d’usage est le contrat sous lequel les salariés intermittents travaillent. « La certification de l’entreprise est une condition de fond du droit au recours au CDD d’usage ». C’est ce qu’a tenté d’imposer la Ficam, chambre patronale du doublage, au travers d’un nouvel accord collectif. C’est-à-dire que si l’entreprise ne respectait pas la législation sociale, c’est le salarié qui trinquerait. Il ne pourrait plus être embauché par cette entreprise comme salarié-intermittent, et viendrait rejoindre les dizaines de milliers qui ont perdu leur statut ! Depuis plus d’un an, les représentants du SNLA-FO et du FORTAC* s’y sont opposés catégoriquement. Petit à petit, les autres syndicats ont soutenu cette demande. C’est grâce à l’unité que la Ficam a dû reculer et garantir le statut de salarié-intermittent à tous ceux qui le sont.
Le 6 mai 2010, le SNLA-FO appelle tous les artistes à faire grève.
Les fédérations FASAP-FO et FNSAC-CGT appellent tous les salariés du secteur à faire grève. Le succès des cortèges du 1 er mai sur des revendications précises est un encouragement. « Retrait du CPE », revendication simple et claire, a permis de gagner. Pourquoi en serait-il autrement dans le spectacle ? C’est pourquoi le SNLA-FO appelle tous les artistes à faire grève le 6 mai non seulement pour défendre nos outils de travail, mais également pour défendre nos emplois, nos salaires, nos conditions de travail, nos conventions collectives, tous nos acquis sociaux : retraite à 60 ans, 37 ans et demi de cotisation pour tous ; 365 jours d’indemnisation chômage pour 507 heures travaillées ou équivalent sur 12 mois ; maintien du salaire en cas de maladie…
A Paris-RP, rendez-vous à 14h30 au Cirque d’hiver (métro : Filles du Calvaire).
Dans les autres départements, pour connaître le lieu et l’heure du rassemblement,
appelez le 01 47 42 33 75.