Explorer les recoins de l’âme humaine et entraîner ses danseurs dans cette quête, c’est un peu le mantra de l’œuvre de Jiří Kylián dont le Ballet de l’Opéra de Lyon est sans doute l’un des interprètes les plus accomplis. Non seulement, la compagnie en approfondit le style depuis les années 80 mais il l’a particulièrement enrichi à l’occasion de la résidence du chorégraphe tchèque à l’Opéra qui s’achève ici.
Falling Angels, la performance du paradoxe
Au son des percussions de Steve Reich, huit danseuses, en solo, duos ou groupe, se livrent à la représentation dansée d’une injonction contradictoire mêlant la liberté et la discipline. Car là réside l’art de la performance : dans les paradoxes que l’interprétation livre de l’être humain, entre angoisse et vulnérabilité, humour et folie.
14’20 », le temps inexplicable
14’20 » est un extrait du fascinant 27’52 »’ – dont les titres disent la durée. Un duo sur le thème du temps, cette entité indéfinissable, à la fois « très simple, incroyablement compliqué et complètement inexplicable » qui régit nos vies et qui fascine le chorégraphe.
Petite Mort, la syncope et l’extase
Sur l’adagio et l’andante des Concertos 23 et 21 de Mozart – la pièce a été créé au festival de Salzbourg pour le bicentenaire de la mort du compositeur –, six couples se livrent à une danse de désir et de mort dans des pas de deux d’une inépuisable inventivité. Cette Petite Mort est-elle une syncope ou l’acmé de l’extase amoureuse ? Entre provocation, séduction, danger, sexualité, la pièce, véritable chassé-croisé amoureux, laisse planer le doute. Jusqu’au final qui donne son nom et son sens à la pièce.
Les 04/04/2019, 05/04/2019 et 06/04/2019
20h30
Le Toboggan
14 avenue Jean Macé
69150 Décines
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !