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Jean-Claude Cotillard : « Le burlesque c’est le sens de la tragédie ! »

À la une, Les interviews, Paris, Théâtre
Jean-Claude Cotillard et Zazie Delem photo Geraldine Aresteanu

Jean-Claude Cotillard et Zazie Delem photo Geraldine Aresteanu

Jean-Claude Cotillard a connu le succès en 2006 avec Moi aussi je suis Catherine Deneuve de Pierre Notte qui a reçu le Molière du Théâtre Privé. Avec sa compagnie il avait auparavant monter des spectacles burlesques, sans parole. Il y revient avec Fin de série qu’il a écrit avec Alan Boone et Zazie Delem. L’histoire d’un couple de vieux. Un spectacle grinçant, drôle, mais aussi tendre. On pense à l’univers des grands comédiens burlesques du cinéma muet, mais aussi à Jacques Tati. Un vrai coup de cœur. Le spectacle est à l’affiche du Vingtième Théâtre. Rencontre avec le metteur en scène.

Comment décrire ce couple?     

Ils sont vieux. Ils sont ordinaires. Et l’on s’est intéressé à cette vie sans activité où l’on est face à face avec la vieillesse et le corps qui n’est plus tout à fait aux ordres. J’insiste sur le mot vieux. On dit « personnes âgées », « séniors » comme si on voulait les protéger, en fait ils sont vieux tout simplement. Ils n’ont pas atteint la sagesse, ils sont aussi bêtes que les enfants. Ils n’ont pas grandi mais ils ont rétrécis par contre. C’est terrifiant parce qu’il y a de la concurrence entre eux. « Je suis plus en forme que toi », « tu tiens plus debout » « tu ne t’intéresses plus à moi »

C’est une vision féroce de la vie en couple . Est-ce que c’est votre vision de la vie ? 

C’est très méchant. On ne leur fait pas de cadeaux et en même temps il y a de l’amour entre eux. On évoque leur sexualité. On s’est amusé de façon très féroce, car ils ne sont pas ouverts, ils sont compliqués. Quand j’étais jeune, j’ai monté des spectacles pour enfants qui étaient aussi extrêmement méchants. C’est mon regard sur la vie. Il y a quelque chose de pas gentil mais il y a aussi beaucoup de moments de tendresse dans le spectacle.

Comment écrire le théâtre sans paroles ?  

Cela s’appelle l’écriture de plateau. C’est la même angoisse que la page blanche pour l’auteur ou l’écrivain sauf que nous on met le pied sur la plateau d’abord. Il y a un code de jeu, un plaisir du théâtre visuel. Il y a une écriture de base. On sait que l’action va se dérouler sur une journée. On improvise à partir d’une situation. Et comme on est trois acteurs, il y a toujours le regard de l’un de nous sur le travail des autres. Tout est pratiquement écrit. Tous les gestes sont les mêmes tous les soirs parce que c’est un texte gestuel. Chaque geste a la même importance qu’un mot chez l’auteur. Par contre le sens et la perception de ce que l’on raconte peut évoluer et donc on va rectifier des choses.

Comment vous définissez le burlesque ?    

Le burlesque c’est le décalage, le regard autrement, c’est le sens de la tragédie :  pousser au bout la souffrance d’un personnage tellement loin qu’on ne peut plus qu’en rire pour se détendre et se protéger.

Propos recueillis par Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

9 décembre 2015/par Stéphane Capron
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1 réponse
  1. Sica
    Sica dit :
    7 septembre 2013 à 18 h 16 min

    Excellent spectacle !!!
    Idéale pour commencer la rentrée. En espérant que la saison nous réserve d’autres belles surprises de ce type !

    Répondre

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