De quelle nature est cette « déraisonnable impulsion » qui pousse irrésistiblement Marianne à venir retrouver, trente ans après leur divorce, son ex-mari, Johan (Scènes de la vie conjugale), au fin fond de la Suède ? Après avoir hérité de la fortune de sa tante, Johan s’est retiré dans la maison de campagne de ses grands-parents où il vit dans un total isolement. Le rejoignent l’été, dans un chalet appartenant à la propriété, son fils, Henrik, et la fille de celui-ci, Karin. Anna, femme du premier, mère de la seconde, est décédée deux ans auparavant.
Mépris féroce du père envers le fils, haine inextinguible du fils pour son père, thèmes chers à Bergman, filiation revendiquée avec Strindberg, sous le regard omniprésent de l’absente, Anna, dont le sourire impénétrable hante le souvenir de chacun.
Sarabande revisite les thèmes chers à Ingmar Bergman: la mort qui rôde, la foi qui obsède, l’égoïsme qui isole, le mépris qui brise, la transmission qui meurtrit, l’amour qui ne suffit jamais et l’art qui sauve toujours. Sans omettre cette certitude que la présence des femmes est pour les hommes la seule énergie qui leur permet de résister face au néant.
Sarabande
D’Ingmar Bergman
Mise en scène : Jean-Claude Amyl
Avec : Annie Sinigalia, Pierre Constant, Alice de Lencquensaing, Fabrice Eberhard
Durée : 1h30
Le lucernaire
Du 16 janvier au 24 février 2013
Du mardi au samedi à 21h30
Dimanche à 17h
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