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The Fountainhead : le regard de Ivo van Hove sur l’Amérique des années 20

À la une, A voir, Les critiques, Paris, Théâtre
© Jan Versweyveld

© Jan Versweyveld

C’est décidément l’un des plus grands metteurs en scène européens. En adaptant un roman fleuve de 667 pages d’Ayn Rand sur la rivalité de deux architectes à New-York dans les années 20, Ivo van Hove nous plonge dans une fresque haletante, malgré la densité d’un texte qui nécessite une attention de tous les instants. Repris aux Ateliers Berthier de la pièce présentée en 2014 au Festival d’Avignon.

Sur le plateau on s’agite. Les musiciens ajustent leurs instruments, les comédiens et les techniciens installent les dessins et les plans sur le plateau qui représente un immense bureau d’architectes avec de très grandes tables à dessin. La pièce raconte la rivalité entre deux architectes aux styles opposés. Howard Roark est visionnaire et inventif. Peter Keating est classique. Ivo van Hove pose la question de la position de l’artiste face à son époque. Doit-il être un visionnaire ? Doit-il participer à la transformation de la société ?

Dans cette Amérique où l’on sent pointer les prémices du capitalisme moderne, les milieux économiques, politiques, journalistes s’entrechoquent . Le patron de presse Gail Wynand tire les ficelles et précipite Howard Roark dans sa chute, son journal même un campagne contre lui. Tout s’achète dans cette Amérique, même l’amour et les femmes. Dominique Francon, journaliste et fille d’architecte passe dans les bras des trois hommes clefs de la pièce. Elle divorce de Keating, devient la maitresse de Roark avant de se remarier avec Wynand.

L’espace scénique est occupé avec une maîtrise inouïe. Le mise en scène très cinématographique, utilise les gros plans, les contre-plongées grâce à de multiples caméras qui captent l’intimité des comédiens. Les scènes d’amour entre Roark et Francon sont magnifiques. Les comédiens sont au sol et leur image est projetée sur écran. On pense aux clichés d’Antoine d’Agata. A la fin de la pièce, une barre d’immeuble s’écroule à New-York. On a le sentiment que la scène va être emportée par un ouragan. C’est du grand art.

Ivo van Hove a taillé dans le roman, mais il a gardé la dernière partie, un très long monologue de Roark qui résume sa pensée. Alors c’est un peu pesant après 4 heures de spectacle qui est très dense et qui nécessite une attention de tous les instants. Il est difficile de ne pas regarder les sous-titres pour bien comprendre l’action, du coup on perd un peu de la magie du plateau.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

The Fountainhead
(La Source vive)
d’après Ayn Rand
Mise en scène Ivo van Hove
Traduction Jan van Rheenen, Erica van Rijsewijk
Adaptation Koen Tachelet
Dramaturgie Peter van Kraaij
Scénographie et lumière Jan Versweyveld
Musique Eric Sleichim
Costumes An d’Huys
Vidéo Tal Yarden
Avec Tamar van den Dop, Aus Greidanus Jr., Robert de Hoog, Hans Kesting, Hugo Koolschijn, Ramsey Nasr, Frieda Pittoors, Halina Reijn, Bart Slegers
Et les musiciens de Bl!ndman : Hannes Nieuwlaet, Yves Goemaere (percussions)
Production Toneelgroep Amsterdam
Avec le soutien du Fonds Podiumkunsten, Ambassade du Royaume des Pays-Bas, Emmerique Granpré Moliere
Durée: 4h15  entracte compris

Odéon
Berthier 17e10 – 17 novembre 2016

10 novembre 2016/par Stéphane Capron
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