Avec l’équipe artistique, nous enquêtons alors sur l’ensemble de l’œuvre. Une véritable enquête méthodique, qui nous amène à un roman, le Solitaire – dont un extrait a d’ailleurs été donné en prologue pour la seconde version de Rhinocéros, en 2011 au Théâtre de la Ville – et qui traite de cette angoisse, de l’étrange aberration de nos existences, de la difficulté à se faire entendre, à communiquer.
Je trouve chez Ionesco, comme chez Horváth (Casimir et Caroline) des questions qui me traversent profondément, par rapport à l’histoire européenne du XXe siècle, sur laquelle nous vivons encore.
À partir de là, j’ai donné dix textes aux acteurs, parmi lesquels chacun a pu choisir ceux le touchent le plus, et leur ai demandé, dans un premier temps, de les travailler entre eux, sans moi, de se choisir eux-mêmes des partenaires. Ensuite, ils m’ont présenté l’ensemble, que nous avons restructuré. Il s’agissait, après une période d’improvisations, d’échanges de rôles, de parvenir à une forme de récit autour d’une situation: le couple, les réunions familiales, anniversaires, mariages, ces moments d’immense tension proches de l’explosion, alors qu’il faut sourire, bien se tenir. Les péripéties de la communication sociale dans un délire quasi surréaliste, des thèmes qui toujours m’intéressent. L’idée première est la proximité. Il n’est pas question de théâtre traditionnel, de scène frontale.
Tout se joue autour d’une table avec des chaises. Les spectateurs, au maximum 200 ou 250, sont assis sur des gradins avec des coussins blancs, disposés également autour, et que nous avons installés partout où nous avons joué, dans les lieux les plus divers de Champagne-Ardenne.
Le spectacle s’adresse à tous les âges, comme nous avons pu le constater à Reims. Alors nous allons le reprendre, le retravailler en fonction du Théâtre des Abbesses, totalement transformé pour retrouver l’indispensable proximité, les sièges étant remplacés pars nos bons vieux gradins avec leurs coussins blancs, disposés en U autour de la table…
J’éprouve toujours le besoin d’interroger la relation du spectateur avec le spectacle, avec la place à laquelle il se trouve. Et naturellement, la relation de complicité, de connivence entre acteurs et spectateurs. Entre les acteurs eux-mêmes, c’est la grande question de l’équipe, de la troupe. La question essentielle, qui détermine le reste. Emmanuel Demarcy-Mota d’après dossier de presse.
Ionesco la suite
d’après Eugène Ionesco
une proposition de
l’Ensemble artistique du Théâtre de la Ville
dirigé par
Emmanuel Demarcy-Mota
assisté de
Christophe Lemaire
scénographie & lumière
Yves Collet
musique
Jefferson Lembeye & Walter N’Guyen
avec
Charles Roger Bour,
Céline Carrère,
Jauris Casanova,
Sandra Faure,
Stéphane Krähenbühl,
Olivier Le Borgne,
Gérald Maillet
durée : 1H20
du 10 au 31 janvier 2013
* le jeudi 10 janvier 2013 – 20h30
* le vendredi 11 janvier 2013 – 14h30
* le vendredi 11 janvier 2013 – 20h30
* le samedi 12 janvier 2013 – 15h00
* le samedi 12 janvier 2013 – 20h30
* le lundi 14 janvier 2013 – 14h30
* le lundi 14 janvier 2013 – 20h30
* le dimanche 15 janvier 2012 – 14h30
* le dimanche 15 janvier 2012 – 20h30
* le mercredi 16 janvier 2013 – 20h30
* le jeudi 17 janvier 2013 – 14h30
* le jeudi 17 janvier 2013 – 20h30
* le vendredi 18 janvier 2013 – 20h30
* le samedi 19 janvier 2013 – 15h00
* le samedi 19 janvier 2013 – 20h30
* le mardi 22 janvier 2013 – 14h30
* le mardi 22 janvier 2013 – 20h30
* le lundi 23 janvier 2012 – 20h30
* le jeudi 24 janvier 2013 – 14h30
* le jeudi 24 janvier 2013 – 20h30
* le vendredi 25 janvier 2013 – 20h30
* le samedi 26 janvier 2013 – 15h00
* le samedi 26 janvier 2013 – 20h30
* le dimanche 27 janvier 2013 – 15h00
* le mardi 29 janvier 2013 – 14h30
* le mardi 29 janvier 2013 – 20h30
* le mercredi 30 janvier 2013 – 20h30
* le jeudi 31 janvier 2013 – 14h30
* le jeudi 31 janvier 2013 – 20h30
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