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Illumination(s), le théâtre vérité sur la jeunesse des quartiers par Ahmed Madani

À la une, A voir, Agenda, Les critiques, Paris, Théâtre

Photo François-Louis Athenas

Le théâtre d’Ahmed Madani ausculte au plus près la jeunesse française des quartiers. Neuf jeunes hommes originaires du Val Fourré nous ouvrent leur cœur et se racontent. Un spectacle fort et nécessaire.   

Illumination(s) s’inscrit dans un vaste projet « Face au destin » que Ahmed Madani souhaite mener jusqu’en 2016. Il s’agit d’une aventure artistique menée avec de jeunes habitants des quartiers populaires. Le premier volet met en scène des hommes du Val Fourré, puis il travaillera avec des jeunes femmes d’Ile-de-France et d’autres régions et enfin le troisième volet rassemblera des hommes et des femmes. Le spectacle retrace cinquante ans de l’histoire de France à travers trois générations d’une même famille algérienne qui s’installe en France, trois hommes nommés Lakhdar.

Il se dégage beaucoup d’humanité chez ces neuf acteurs qui se livrent à fond dans ce spectacle qui ne laisse pas indifférent. Immensément politique, Illumination(s) pointe les erreurs de la République. Une République « qui me donne la misère, la violence et l’humiliation » clame le grand-père Lakhdar. Une République qui utilise la main d’œuvre au moment des trente glorieuses, une République qui humilie les petits-enfants en lançant sous la Présidence Sarkozy un débat sur la notion d’identité française.

Dans des costumes noirs impeccables les neufs comédiens vibrent. Leur parole vient provoquer ce qu’il y a de plus sensible en nous : la honte. La honte d’une République qui refuse le métissage. Et face au public traditionnel du théâtre composé de blancs issus de milieux favorisés, on se dit qu’il y a encore beaucoup de travail pour que la France ressemble à toutes les composantes de la société.

Alors on oublie les quelques lourdeurs de la mise en scène, des chansons désuètes, des procédés facile (le recours à « Je me souviens » de Perec) pour se concentrer sur la force des mots et la force des images (grâce au très beau travail vidéo de Nicolas Clauss). La discrimination positive, le recours à la religion, l’argent facile de la drogue, le côté fermé de la banlieue, le peu de mixité avec le reste de la population. Aucun sujet n’est élucidé. Le spectacle n’apporte pas de réponse, il n’est pas là pour cela. Il s’achève par des instants très personnels de la vie de chacun des comédiens. On les voit alors sur l’écran dans leur vie de tous les jours. Le contraste est saisissant. Et l’on se dit qu’il y a encore beaucoup de travail pour que la société française se construise et se connaisse. C’est toute la force et l’utilité de se spectacle.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

TERRES ARBITRAIRES

une installation vidéo immersive de Nicolas Clauss

llumination(s)

une performance-spectacle d’Ahmed Madani

avec Boumes, Abdérahim Boutrassi, Yassine Chati, Abdelghani El Barroud, Mohamed Ghazi, Kalifa Konate, Eric Kun-Mogne, Romain Roy, Issam Rachyq-Ahrad

texte et mise en scène Ahmed

assistant à la mise en scène Mohammed el Khatib

complicité scénographie Raymond Sarti

création sonore Christophe Séchet

création lumière et direction technique Damien Klein

costumes Ahmed Madani et Virginie Houdinière

régie Hassan Elbaz

photographies François-Louis Athénas

making off vidéo SBien Rezonable

administratrice de production Claire Guièze

chargée de production Miléna Noirot

relations publiques Richard Kalfa, Rozenn Chevillotte, Said Bahij et Soraya Ouici

partenaires

Illumination(s) est une production de Madani compagnie, en coproduction avec le Théâtre de l’Epée de bois,

avec le soutien financier de la Fondation EDF, avec le soutien en résidence l’Espace Culturel Multimédia le Chaplin et de la CCAS ,avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication/DRAC Ile-de-France, avec le soutien du Fonds d’Insertion pour Jeunes Artistes Dramatiques, D.R.A.C. et Région Provence-Alpes-Côte d’Azur avec la complicité du Théâtre de la Tempête.

Durée: 1h20

Avignon Off 2013

Théâtre des Halles   

Du 6 au 28 juillet 2013 à 19h

Relâche le 17

19 juillet 2013/par Stéphane Capron
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