Sceneweb
  • À la une
  • Actu
  • Critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • Interviews
  • Portraits
  • Disciplines
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Cirque
    • Jeune public
    • Théâtre musical
    • Marionnettes
    • Arts de la rue
    • Humour
  • Festivals
    • Tous les festivals
    • Festival d’Avignon
    • Notre Best OFF
  • Rechercher
  • Menu Menu

Quand Tchekhov faisait son entrée à l’Odéon…

À la une, Histoire, Paris

La Mouette, Oncle Vania, Les Trois Sœurs, La Cerisaie… Aujourd’hui, il est difficile d’imaginer le paysage théâtral en France sans les pièces d’Anton Tchekhov tant celles-ci abondent dans les programmations. Et pourtant, à Paris, Tchekhov n’a pas toujours eu la cote…

Georges Pitoëff est parmi les premiers, si ce n’est le premier, qui a fait entendre Tchekhov dans la langue de Molière « avec des moyens de fortunes, quelques médiocres accessoires, des décors douteux, un aspect de misère [qui] mettait pourtant dans un état de grâce », si l’on en croit Pierre Loewel dans le journal Les Lettres. Pitoëff, metteur en scène prolifique, était membre avec Jouvet, Baty et Dullin du « cartel des quatre », c’est donc l’avant-garde qui a poussé Tchekhov sur les planches francophones. D’abord en Suisse où Pitoëff monte La Demande, Le Chant du cygne et Oncle Vania entre 1916 et 1921, puis à Paris la même année au Théâtre des Arts (actuel Hébertot) où il monte La Mouette une première fois, avant la reprise au Théâtre des Mathurins en 1939.

Georges et Ludmilla Pitoëff dans La Mouette (1939)

Mais avant la fin des années 50, période où Tchekhov connaît sa première entrée au répertoire de la Comédie-Française, le dramaturge russe ne fait pas l’unanimité. La Cerisaie et L’Ours, joués à l’Odéon en 1944, dans une mise en scène de Paul Abram, en sont un exemple frappant.

Pierre Loewel, toujours dans la parution Les Lettres, reproche à l’Odéon son « trop grand espace » où le « parfum de l’œuvre s’évapore » pour jouer La Cerisaie. Il reproche aussi à L’Ours ses personnes « peu approfondies » mais il y voit une « œuvre qui reste intéressante ». Marc Laroche dans Libération affirme que, même au théâtre, Tchekhov « demeure romancier et descripteur », La Cerisaie ne « manque pas d’intérêt », mais est « une comédie à combustion lente ». Il reproche aussi à l’Odéon d’avoir une scène « trop spacieuse » pour jouer une telle pièce. Pierre Bryssac, dans La Marseillaise, remarque que « La Cerisaie est une pièce presque inconnue en France », le journaliste pense également que le texte est une pièce à lire plus qu’à jouer, car « la pièce ne vit pas : elle donne une impression de lenteur et reste dans une grisaille dont on sent que le texte n’est pas responsable ».

Aujourd’hui, la réception critique et publique de Tchekhov a bien changé, et la version des Trois Sœurs à l’Odéon par Simon Stone l’automne dernier a été un succès. 

Hadrien Volle – www.sceneweb.fr

20 août 2018/par Hadrien Volle
Partager cette publication
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur X
  • Partager sur WhatsApp
  • Partager sur LinkedIn
  • Partager par Mail
  • Lien vers Instagram
Vous aimerez peut-être aussi
Louise Moaty en luth avec Shakespeare
Si Madame Bovary m’était contée
Un Aigle qui sent la naphtaline
La Comédie-Française en plein jeu cinématographique
Neva : le texte coup de poing de Guillermo Calderón
Saison 2017/2018 de l’Odéon Théâtre de l’Europe : les classiques revisités
Avarie intemporelle qu’est l’avarice
Peter Brook : On ne vient pas au théâtre pour sortir découragé mais pour sentir de l’espoir »
0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans le moteur de recherche, plus de 22 000 spectacles référencés

© Sceneweb | Création site et Maintenance par Limbus Studio
  • L’actualité du spectacle vivant
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Signaler un abus
  • Contact
  • Politique de cookies (UE)
Faire défiler vers le haut