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« High Gear » de Kidows Kim, mélancolie et DIY

A voir, Danse, Les critiques, Paris
High Gear de Kidows Kim
High Gear de Kidows Kim

Photo DR

Tel un fantôme flottant dans une décharge, le chorégraphe nous entraîne dans une aventure existentielle et cathartique, entre le monde des vivants et des morts. 

Entrer dans les performances de Kidows Kim est toujours une expérience étrange, qui laisse un souvenir sensoriel marquant. Ce danseur trentenaire d’origine coréenne, et installé en France depuis une dizaine d’années, convoque une multiplicité de médiums sans hiérarchie pour créer des chorégraphies aux métamorphoses monstrueuses. En témoignent ses déplacements au ralenti parmi des canettes de boisson énergisante dans Cutting Mushrooms (2023) à l’inspiration cyberpunk. Avec sa dernière expérimentation, High Gear, il nous entraîne dans un voyage existentiel, teinté de mélancolie.

Quand on entre dans la salle, la performance de Kidows Kim a déjà commencé. On entre par la porte de derrière, puis on traverse l’espace scénique jonché de chaînes de vélo, avant de s’installer sur les gradins ou par terre. On croirait presque traverser une décharge publique. Kidows Kim, vêtu d’un maillot de foot bleu et d’une robe blanche déchirée, présente son postérieur face à nous, seulement recouvert d’un string. Il recule dans le public, en se guidant avec les mains, en s’appuyant sur quelques spectateurs et spectatrices au passage, avant de s’asseoir avec nous. À partir de cette amorce déroutante, débute une dramaturgie inspirée du yonkoma manga – un manga quatre cases narratif, souvent présent dans la presse politique –, qui suit plusieurs étapes : naître, manger, travailler et mourir. C’est, à tout le moins, ce que l’on peut lire dans la feuille de salle.

Mais, évidemment, avec Kidows Kim, toutes ces étapes ne se déroulent pas normalement, mais plutôt dans un mélange d’émotion, de malaise, de tristesse, d’humour et de bizarreries : il se nourrit d’un liquide blanc qu’il recrache sur un pantalon noir, en aspirations et mastications sonores, ou il parcourt le plateau en portant les chaînes de vélo pour les disposer sur une structure. On croirait un fantôme qui arpente la scène, flottant presque, le visage impassible, sauf lorsqu’il arbore un cri silencieux qui transforme son visage en masque grimaçant.

L’espace dans lequel il évolue semble indéfini. Peut-être poreux entre le monde des vivants et des morts ? Lorsque le performeur pousse un cri d’outre-tombe – amplifié par la sonorisation de son complice, Samir Kenny, aussi performeur – dans un mobile constitué de chaînes de vélos et de têtes de poupées, style Barbie, on croirait qu’il appelle la mort, qu’il est prêt à passer de l’autre côté. Ou devrait-on y voir une transformation, une résurrection ? On traverse ce spleen avec lui comme si, par son geste, s’opérait une catharsis de nos affects.

Belinda Mathieu – www.sceneweb.fr

High Gear
Création, chorégraphie, interprétation Kidows Kim
Design sonore et musique live Samir Kennedy
Photographie et dramaturgie Hubert Crabières
Création textile et costume Josiane Martinho
Création sculpture en métal Célia Boulesteix
Création lumière Marie-Sol Kim
Réflexion texte Lucille Belland
Regard extérieur Kazuki Fujita

Production déléguée Météores
Coproduction La Ménagerie de Verre ; CCN Ballet national de Marseille ; ICI-CCN Montpellier Occitanie ; La Place de la danse CDCN Toulouse Occitanie
Avec le soutien de The Agency for Cultural Affairs, Government of Japan in Fiscal Year 2023 • Accueils en résidence La Bellone Bruxelles ; Kunstencentrum Buda Courtrai ; CND Centre national de la danse ; The Saison Foundation Japon (invitation en tant que « Visiting fellow » en 2023) ; Workspacebrussels

Durée : 1h

Vu en mars 2025 à La Ménagerie de Verre, dans le cadre du festival Les Inaccoutumés Printemps 25

29 mars 2025/par Belinda Mathieu
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