Dans ses pièces, Nicolas Haudelaine se plait souvent à mettre en jeu, dans une situation en apparence banale, deux personnages que tout oppose.
Le ton de Cache Cash est certainement celui de la comédie, décalée et un brin absurde, cependant et de façon assez inattendue, l’auteur nous emmène vers d’autres émotions qui viennent très agréablement se superposer au rire.
Un duo d’hommes, un duo de clowns. Tendres, tous les deux. L’un est à découvert, l’autre fait tout pour prouver le contraire.
Ces deux-là n’auraient pas dû se rencontrer, ou en tous cas se parler – qu’est-ce qu’ils auraient bien pu se dire ?! Et justement ce n’est pas un hasard s’ils se retrouvent sur ce banc à attendre leur train respectif. L’un le sait, l’autre non.
Alors, comme souvent dans la vie, une fois que les apparences sont dépassées, l’humain peut prendre place.
La comédie ça ne pardonne pas. Ca exige à la fois de la technicité, un certain sens ou un sens certain du rythme et une grande sincérité. J’ai accepté le projet car je pense que ces deux-là, Hervé Jouval et Stéphane Daurat, sont capables de relever le défi.
Bien sûr nombreuses sont les références, notamment cinématographiques, à ces duos irrésistibles – du tendre et du dur, du naïf et du roublard, du peureux et du fonceur, du bienveillant et du cynique…
Si ces modèles sont inspirants, c’est néanmoins sa propre musique née de son alchimie, que ce duo-ci doit nous faire entendre, unique. Et c’est là que réside l’essentiel de mon travail, les accompagner dans cette naissance.
Catherine Hauseux
à partir du 24 Janvier 2019
les Jeudis, Vendredis et Samedis à 21h30
Théâtre de L’Essaion
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