Il y a quelques années, Guillaume Bailliart a écrit un texte intitulé Les Chevaliers, un texte où les personnages étaient plus occupés à défendre leur image qu’à se battre, en bons chevaliers justement, pour leurs idéaux. En lisant Yvonne, Princesse de bourgogne de Gombrowicz, le jeune metteur en scène a immédiatement reconnu quelque chose : un air de famille, le sentiment qu’il y avait dans ce texte de l’écrivain polonais le même mécanisme que dans la pièce qu’il avait écrite, mais en plus complexe, avec des psychologies plus variées, des dessins de personnages plus divers. D’où l’envie de monter cette Yvonne, qui fut le premier texte dramatique de Gombrowicz.
Publié en 1936, Yvonne, princesse de Bourgogne est une parodie ou un pastiche de pièce classique, notamment des drames de cour shakespeariens. D’une certaine façon, la pièce anticipe sur ce qu’on appellera une décennie (et une guerre) plus tard, le Théâtre de l’Absurde parce que son intrigue est une métaphore grotesque de nos existences ridicules. Même si, il faut le noter,
Gombrowicz détestait qu’on le comparât aux maîtres du genre. « Je voudrais savoir jusqu’à quand ces deux noms maudits [Beckett et Ionesco] vont dévorer toute la substance des critiques consacrées à mes pièces, servir de paravent à mon humble théâtre d’amateur. Qui n’est pas un théâtre de l’Absurde, mais un théâtre d’idées, avec ses moyens propres, ses buts propres, son climat particulier, un monde qui m’est personnel. »
Dont acte, mais on ne peut s’empêcher de penser que l’intrigue d’Yvonne est un apologue délirant et que la pièce de Gombrowicz possède une profonde ressemblance, même involontaire, sûrement involontaire, avec les pièces de l’Absurde. Philippe, le Prince de Bourgogne décide d’épouser, par provocation peut-être, ou par ennui, Yvonne, roturière, laide, amorphe, passive, quasi muette, en un mot une « mollichone. » D’après dossier de presse
Yvonne princesse de Bourgogne
mise en scène Guillaume Bailliart &Mélanie Bourgeois
lumière et régie générale Jérôme Perez
costumes Robin Chemin
accessoires Valérie Foury
habillage Frédérique Jay
travail physique Kylie Walters
avec Jacques Bailliart, Mélanie Bestel, Georges Campagnac,
Pierre-Jean Étienne, François Herpeux, Atsama Lafosse, Aurélie Pitrat,
Aurélien Serre, Jean-Christophe Vermot-Gauchy
Production Association nÖjd. Coproduction TNP – Villeurbanne • Théâtre Jean-Vilar, Ville de Bourgoin-Jallieu. Ce projet est soutenu par la Direction régionale des affaires culturelles de Rhône- Alpes dans le cadre de l’aide à la production dramatique. L’association nÖjd est soutenue par la Région Rhône-Alpes et la Ville de Lyon. Remerciements Compagnie Propos et Compagnie, Théâtre de l’Iris, Rémy Piaseczny.
durée 1h50
Théâtre de la Cité Internationale
du 3 au 16 février 2012
• à 20h lundi, mardi, vendredi, samedi
• à 19h jeudi
• relâches mercredi, dimanche
• 18 février, Théâtre de Vanves (92)
• 21>22 février au Théâtre d’Arles (13)
• 3 avril, Château Rouge / Annemasse (74)
• 27 avril, Centre Culturel Théo Argence / Saint-Priest (69)
• 22>24 mai, Comédie de Saint-Etienne (42).
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