Gil Roman, le directeur artistique du Béjart Ballet de Lausanne a été licencié après un « comportement inapproprié et intolérable » à l’Opéra de Paris, a annoncé dans un communiqué le Conseil de fondation qui chapeaute le ballet suisse.
Le Béjart Ballet de Lausanne (BBL) est plongé dans la tourmente suite à des accusations de harcèlement en 2021, qui l’avaient poussé à commander un audit. Suite à cela il s’était séparé de son directeur de production pour « des propos et attitudes qui s’inscrivent dans la notion de harcèlement sexuel sur le lieu de travail« . Gil Roman, un temps mis en cause, était resté à son poste, « avec un soutien et un encadrement spécifiques« .
Le Conseil de fondation a toutefois décidé cette semaine de s’en séparer, lui reprochant d’avoir invité l’ancien directeur de production licencié lors de la première soirée des représentations du BBL à l’Opéra de Paris de janvier, « à la représentation puis à l’apéritif privatif qui a suivi en présence de l’ensemble des danseuses et danseurs« .
« Après avoir éclairci les faits et entendu également Gil Roman » le 30 janvier, le Conseil de fondation « a estimé ce comportement inapproprié et intolérable vis-à-vis de l’institution et plus encore des danseuses et danseurs, eu égard aux conclusions de l’audit et aux décisions qu’il avait alors prises« .
Gil Roman, qui avait pris la direction artistique du BBL en 2007 à la mort de Maurice Béjart, verra son contrat de travail prendre fin le 30 avril. Le danseur et chorégraphe français avait rejoint la troupe de Maurice Béjart, l’un des grands maîtres de la danse contemporaine, dès 1979 à Bruxelles. Il a été révélé en incarnant le personnage central de « Messe pour le temps futur » (1983).
© Agence France-Presse
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