Sept brèves pièces en un acte composent Danse “Delhi”, vertigineuse chorégraphie poétique avec un thème et ses variations. Dans une salle d’attente d’hôpital, six personnages perdent ou retrouvent un proche, pleurent, rient, s’aiment, se trahissent, se disputent, se réconcilient. Comme sur un échiquier, les rôles se combinent, l’histoire se réincarne, qui chaque fois commence par l’annonce d’une mort, finit par la signature de l’acte de décès. Chez Viripaev, le genre théâtral est mouvant, plurielle l’identité des personnages. L’humour est noir, la rupture de mise, les registres mêlés. Au coeur de l’histoire, une danse mystérieuse marque à jamais quiconque l’a un jour admirée. L’art de la pièce est de nous faire graduellement entrer dans la danse que nous ne verrons jamais. Galin Stoev, qui a mis en scène à la Comédie-Française Spiro Scimone, Hanokh Levin et Corneille, crée pour la quatrième fois une oeuvre de Viripaev (après Les Rêves, Oxygène et Genèse n°2, présentée au Festival d’Avignon). Pour lui, le théâtre, s’il a une raison d’exister, doit nous permettre de prendre de la distance pour mieux revenir à nous-mêmes. Entre mélodrame et vaudeville, art et réalité, humour et compassion, Viripaev nous conduit au-delà de tout dualisme. Son théâtre avant tout nous parle de libération.
Danse « Dehli »
création
de Ivan Viripaev
traduction du russe Tania Moguilevskaia et Gilles Morel
mise en scène Galin Stoev
décor, vidéo, lumières et costumes
Saskia Louwaard et Katrijn Baeten
musique Sacha Carlson
assistante à la mise en scène Muriel Imbach
avec
Fabrice Adde, Anna Cervinka, Caroline Chaniolleau, Valentine Gérard, Océane Mozas, Marie-Christine Orry
Théâtre National de la Colline
du 4 mai au 1er juin 2011
Petit Théâtre
du mercredi au samedi à 21h, le mardi à 19h et le dimanche à 16h
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