Le jour se lève dans une ambiance bucolique sur un petit village bavarois (ou bas varois). Deux vieilles dames, entre l’église et le cimetière, observent l’enterrement de Monsieur Geissrathner .
De généralités en petites espiègleries sous forme d’aveu, elles commentent le rien qui fait leur quotidien. On parle du temps qui passe, de monsieur le curé, de tout et de rien, et transparaît derrière les mots les plus anodins l’omniprésence préoccupante de la mort. On apprend bientôt que le responsable du décès de Monsieur Geissrathner est un turc. Petit à petit, leurs langues se délient, et laissent échapper le trop plein de fiel contenu dans ces deux dignes représentantes de la sagesse populaire : la haine de l’étranger, sous sa forme la plus entière et la plus définitive.
Immenses gardiennes de leur petit royaume, elles s’émerveillent des minuscules évènements qui adviennent autour d’elles, une auto qui passe, le clocher qui sonne les heures, le travail du fossoyeur… Elles discutent, s’amusent, mais aussi s’inquiètent de tous ces changements, et finiront par subir la chute du monde vacillant dont elles tentent de préserver les vestiges.
Le mois de Marie
De:
Thomas Bernhard
Mise en scène:
Frédéric Garbe
Avec:
Frédéric Garbe et Gilbert Traïna
Stéphane Bault. collaboration artistique Olivier Arnaud. décor et machinerie
Ateliers Sud Side. structure
Mathieu Hours. univers sonore
Nina Langhammer. costumes
Virginie Breger. costumes03.02.18 – Royal Boui-Boui – La Ferté-sous-Jouarre (77)
08.02.18 et 09.02.18 – Théâtre Liberté-scène nationale – Toulon (83)
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