Le 1er novembre 2019, Calais découvrira une nouvelle machine monumentale, conçue par la compagnie La Machine et François Delaroziere, le Dragon de Calais. Venu de la mer, cet animal légendaire aux dimensions extraordinaires parcourra la ville, animé par 17 personnes qui lui donneront vie. Accompagné d’une formation musicale, il sera le héros d’un nouveau spectacle conçu sur trois journées par François Delaroziere, avant d’élire domicile sur le front de mer de Calais
Haut de 15 mètres, long de 25 mètres, avec une envergure de 17,50 mètres les ailes déployées, le Dragon de Calais sera hébergé dans une cité provisoire jusqu’à fin 2020 avant de rejoindre une nef transparente spécialement conçue à cet effet, installée au Fort Risban, s’offrant à la vue de tous, Calaisiens et voyageurs.
Passé son arrivée spectaculaire, il déambulera face à la mer, embarquant sur son dos une cinquantaine de personnes, à l’image du Grand Eléphant des Machine de l’Île à Nantes « La Compagnie du Dragon », Société Publique Locale détenue par la Ville de Calais et la
communauté d’agglomération Grand Calais Terres et Mers, assurera l’exploitation et le développement culturel, touristique et technique du Dragon de Calais. Annonciateur du renouveau de la ville, il est la première étape de réhabilitation du front de mer. Un projet ambitieux qui permettra à Calais de renouer avec son passé de station balnéaire et accompagnera la transformation urbaine de la ville. Pensé en trois phases, il doit donner naissance à une famille de dix machines inspirées des sauriens et installées dans trois quartiers en mutation de Calais : le front de mer et le fort Risban pour le Dragon ; Dombuker pour les Varans ; Saint-Pierre pour le Grand Iguane.
Intervenir dans l’espace public engage à composer avec l’architecture, l’histoire d’un lieu, les marqueurs sociaux d’un territoire, son avenir. Depuis toujours, Calais est une ville frontalière traversée par des milliers de personnes, voyageurs, marins, population migrante, touristes, avec pour horizon la mer, porteuse d’espoir mais aussi d’inconnu. Au regard de son passé comme de son actualité, Calais, plus que tout autre ville, pose nécessairement la question de la pertinence de notre intervention.
À nos yeux, la culture constitue un formidable instrument d’émancipation individuelle et collective.
L’accès à la culture à tous peut en effet contribuer à faire émerger des compétences, à nourrir l’estime de soi et de sa ville. Les spectacles que La Machine crée prennent place dans l’espace public, ils sont gratuits, ouverts à tous et cherchent à transformer le regard des habitants sur leur propre ville. Ils s’ancrent dans la réalité et la vie de tous les habitants.
Placées dans le cadre quotidien de ceux qui les croisent, ces sculptures vivantes transcendent et transforment notre perception de l’espace. Cette forme de spectacle vivant intègre dès lors l’architecture à l’écriture théâtrale. Le théâtre que nous pratiquons est un théâtre de rue et d’action dans la rue. Les scènes doivent se jouer dans les lieux pratiqués quotidiennement par les citoyens. En bref, surtout là où on ne les attend pas. C’est ce contraste qui fait la force de l’action. Nous revendiquons la surprise, le bouleversement du spectateur non captif qui devient public au coin d’une rue. Plus qu’à un public de théâtre, nous nous adressons à un public de rue. Cet art génère dans l’espace public, une émotion qui nous réunit et favorise l’échange.
François Delaroziere
LE DRAGON DE CALAIS
Création originale de François Delaroziere & la compagnie La Machine
du vendredi 1er au dimanche 3 novembre 2019 à Calais
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !