Florian Zeller, auteur adulé du théâtre privé a peut-être franchi la ligne jaune avec L’envers du décor. Une pièce graveleuse et sans intérêt qui donne une image scandaleuse des femmes. On se demande bien comment le public parvient à rire.
Toutes les vérités de sont pas bonnes à dire. C’est pourquoi on garde pour nous certaines réflexions car « il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche » avant de parler. Les personnages de L’envers du décor disent tout haut ce qu’ils pensent tout bas. Seuls les spectateurs savent ce qui se passe réellement dans leur tête. Et forcement toutes les pensées ne sont pas toujours bonnes à dire, mais Florian Zeller a choisi de tout déballer.
Son discours misogyne et phallocrate est insoutenable, graveleux, indigne. Et pourtant le public rit devant la goujaterie imposée par cet auteur mondain des beaux quartiers. Mais pourquoi Valérie Bonneton s’est engagée dans cette galère ? Elle essaye de contrebalancer l’écriture grossière par la qualité de son jeu. Mais elle rame seule sur scène. Daniel Auteuil en fait des tonnes avec des mimiques à la De Funès, il surjoue. Le public est venu pour lui. Il le suit. Pas nous. Florian Zeller a tenté de renouveler la comédie de boulevard, il livre une pièce lourde et pesante. Un spectacle inutile.
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
L’envers du décor de Florian Zeller
Daniel AUTEUIL
Valérie BONNETON
François-Eric GENDRON
Pauline LEFEVRE
Mise en scène : Daniel AUTEUILThéâtre de Paris
Du Vendredi 15 Janvier au Dimanche 8 Mai 2016
Du mardi au samedi à 20h30
Samedi 17h00
Dimanche 15h30
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