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Firmamiento, en manque de légèreté

Danse, Les critiques, Moyen, Paris



Photo May Zircus



Dans Firmamiento, le chorégraphe espagnol Marcos Morau déploie un voyage initiatique structuré comme un collage absurde d’espaces, de symboles et de réflexions, aussi saturé que peu lisible. 

On connaît Marcos Morau pour son esthétique symbolique, souvent religieuse, qu’il distille avec sa compagnie La Veronal. Mais aussi pour sa danse aux allures désarticulées, où les membres se détachent du buste dans des gestes amples, comme des pantins fous. Après avoir fait tourbillonner les religieuses en crinolines blanches dans Sonoma et investit La Belle aux bois dormant dans une atmosphère rouge enveloppante, le chorégraphe espagnol imagine Firmamiento, une fable étrange pour six interprètes de La Veronal où les images percutantes côtoient les réflexions métaphysiques. 

Cinq danseuses et danseurs en tenues bleues s’affairent autour de machines constellées de branchements. Une porte surplombée du logo rouge lumineux EXIT permet à un sixième personnage d’entrer, où à un charriot rouge d’entrer sur scène, sur quelques rails. Les interprètes sont une référence aux anges de Giotto dans le ciel de la chapelle des Scrovegni. Dans une atmosphère de science-fiction qui flirte avec le steampunk, surgissent des références au Japon : un drapeau sur une lanterne, un chapeau traditionnel… Un collage absurde ? 

Englués dans un martèlement d’effets sonores assourdissants et de flash stroboscopiques, les interprètes poursuivent une pantomime théâtrale plutôt convaincante, précise, virtuose, dans le style habituel du chorégraphe, en duo avec une marionnette. La pièce apparaît comme une accumulation indigeste de scènes et de symboles, martelés avec violence, comme un court métrage dessiné dans une mise en abyme avec un homme et un pantin, ou plus contemplatif, lorsqu’un personnage pénètre le fonds de scène mouvant, aux airs de vaisseau spatial. 

Entre multiplication des symboles et saturation sensorielle, la pièce devient difficilement déchiffrable. La prise de parole de la marionnette qui déploie une réflexion métaphysique apparaît assez simpliste, renforcée par une succession de mises en abyme et métaphores déjà-vues (les spectateurs qui regardent les spectateurs, la marionnette qui rentre dans un téléviseur, les personnages embarqués dans un roller coaster). Firmamiento pourrait être une parodie – l’apparition incongrue d’un personnage géant inuit joufflu, une tête d’ours polaire et un manchot pourraient aller dans ce sens – si elle n’était pas si alambiquée et inutilement symbolique. En dépit d’effets visuels marquants, on peine à se retrouver dans ce fourre-tout.

Belinda Mathieu – www.sceneweb.fr

La Veronal / Marcos Morau
Firmamento
Direction Artistique
Marcos Morau

Avec
Àngela Boix, Julia Cambra, Jon López, Núria Navarra, Lorena Nogal, Shay Partush

Chorégraphie
Marcos Morau et les danseurs

Direction Technique et lumière
Carmina S. Belda, Roberto Fratini

Régie
David Pascual

Musique et design sonore
Juan Cristobal Saavedra

Design
Max Glaenzel

Costumes
Silvia Delagneau

Production
Cristine Goni Adot, Angela Boix

Direction de production
Juan Manuel Galindo

Firmamento est une production de La Veronal en coproduction avec Grec 2023 Festival de Barcelona – Institut de Cultura Ajuntament de Barcelona, Oriente Occidente Dance Festival, Centro de Cultura Contemporánea Condeduque, Mercat de les Flors, Temporada Alta, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Chaillot-Théâtre National de la Danse, Festival Equilibrio – Fondazione Musica per Roma, Hessisches Staatsballett dans le cadre de Tanzplattform Rhein-Main, Triennale Milano.

Avec la collaboration de Graner – Fàbriques de Creació et Teatre L’Artesà

Avec le soutien de INAEM – Ministerio de Cultura y Deporte de España et ICEC – Departament de Cultura de la Generalitat de Catalunya

Chaillot – Gémier
du 23 au 25 mai 2024

26 mai 2024/par Belinda Mathieu
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