Plusieurs voies s’offrent à vous pour découvrir les couleurs de cette nouvelle édition du Festival À Corps, où se côtoient artistes professionnels, jeunes étudiants et lycéens amateurs.
Choisir la thématique asiatique de la saison du TAP ?
Commencez par la création d’Emmanuelle Huynh – Tôzai!… – inspirée par le kabuki japonais, suivie par OUVERURE(s), le travail de résidence mené auprès des étudiants de l’Université de Poitiers, et découvrez l’incroyable danseur de butô Imre Thormann dans Enduring Freedom. Un choc.
Se poser la question du « portrait » ?
Retrouvez alors le miroir généreux tendu à un jeune adolescent par Mickaël Phelippeau, puis, rencontrez Raphaëlle Delaunay, femme de caractère et magnifique danseuse dans cet autoportrait gonflé et réaliste.
Portrait d’une génération ?
Le texte des Particules élémentaires de Michel Houellebecq porté par la mise en scène de Julien Gosselin, jeune révélation du théâtre français, s’impose par son humour, sa cruauté et son acide vision de cette époque. Pirouette savante et savoureuse, vous devez vous confronter à l’intelligence des Belges d’Ontroerend Goed car, dans un portrait, le plus important est peut-être celui qui vous tend le miroir…
Curieux miroir, justement, tendu à Antigone par Trajal Harrell, trublion queer et underground de la Big Apple, dans des éclairs de liberté que seuls les Américains savent mettre en spectacle. Un régal sexy et arty.
Et comment ne pas profiter du portrait de notre ville orchestré par l’Autrichien Willi Dorner. Cette pièce, devenue référence en la matière,
soulève de façon très originale des questions d’architecture et d’urbanisme grâce à la présence plastique des corps. Visuel et bluffant.
L’entrée internationale demeure au coeur du festival, profitez-en et privilégiez D’ivoire et de chair…, de la Cap-Verdienne Marlene Monteiro
Freitas. C’est une guerrière artistique dont les oeuvres sont totalement singulières et puissantes.
Avec Eifo Efi, il s’agit de jouir des talents immenses de deux danseurs, allemand et suisse, au sommet de leur art dans un maelström de
mouvements et de paroles. Une vraie tempête.
Enfin, intrinsèquement liés à la présence des professionnels, retrouvez tout au long du festival les groupes d’amateurs étudiants ou lycéens, proches voisins ou étrangers du bout du monde, qui participent et enrichissent cette grande fête des corps. Suivez leurs travaux peaufinés en amont ou en confrontation immédiate avec les artistes présents. Leur jeunesse et leur imagination ne laissent pas d’étonner !
Béatrice Charrier, directrice du Centre de Beaulieu
Isabelle Lamothe, vice-présidente culture de l’Université de Poitiers
Jérôme Lecardeur, directeur du TAP
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