Voilà un solo, un solo accompagné.
Accompagnée et nourrie de rencontres, de découvertes, de ruptures et d’ouvertures, je remonte sur le plateau dix ans après le premier solo (a)musée créé au sein de la compagnie alors naissante en 2009. Entre les deux, en 2012, le deuxième solo Histoires de peintures sur les textes de Daniel Arasse qui célèbre l’amour de la peinture.
Le cantique est un moment sur mon chemin de danse qui s’écrit encore une fois en équilibre entre la danse et les arts visuels. Ce solo s’inscrit dans la suite de Perchée dans les arbres, une pièce nourrie d’écoféminisme et de pratiques spirituelles glanées en Inde, aux sources du yoga, du kalaripyatt et du baratanatyam. Cette étude du cantique est un chant d’amour pour le geste, qu’il soit chorégraphique ou plastique.
La danse déployée est un écho au texte mythique du Cantique des cantiques, ce poème-fleuve qui fait alterner une voix masculine et une voix féminine et prend à témoin les éléments de la nature. Le texte est maintes et maintes fois interprété, analysé et parfois sujet à incompréhensions tant sa sensualité et son érotisme sont déconcertants au milieu des pages de La Bible.
Le geste dévoilera la richesse de la polysémie de ces mots et l’originalité de la forme du texte, tout autant que l’éveil des sens qui – sous couvert d’exégèse spirituelle – se transforme en étendard féministe brûlant où enfin l’égalité féminin-masculin est pleinement accomplie et célébrée.
Lucie Cardinal, une artiste plasticienne et scénographe, crée un espace à la fois visible et invisible par le déploiement d’objets plastiques imaginés pour l’occasion. Portées par cette parole sensuelle et puissante, nous chercherons chacune et ensemble avec nos outils respectifs à mettre en matière un rituel de corps et de sensations. Nous chercherons à brouiller les pistes du geste chorégraphique et du geste plastique pour qu’ils s’unissent dans un élan subtil.
Cette étude est portée par la musique de Rodolphe Burger, Alain Bashung et Chloé Mons : Le Cantique des cantiques, un album aux sonorités sensuelles qui me touchent profondément tant elles suintent l’amour mystique et absolu.
Oui, cet amour-là .
Cet amour-là , qui est là partout et tout le temps mais que nous avons tant de mal à reconnaître et accueillir.
Cet amour sans limite, ardent, sans identité, sans sexe, sans genre.
Cet amour qui brûle tout.
Par le geste, nous le retrouvons et nous le partageons.
Aurélie Gandit
Etude pour le Cantique des cantiques
Aurélie Gandit – conception, chorégraphie et interprétation
Lucie Cardinal – scénographie, régie générale, création lumière et habillage
Violette Graveline – assistante à la scénographie et habillage
Nathalie Bonafé – assistante à la création
Youness Anzane – dramaturgie
Burger/Bashung/Mons sur une traduction d’Olivier Cadiot/Michel Berdet – musique
Tania Saxena – enseignement du baratanatyam
Rana Gorgani – initiation à la danse soufie
Pauline Hyron – production et administration
Mathilde Bonhomme – communication et diffusionProduction Cie La Brèche – Aurélie Gandit
Coproductions :
– Le Carreau, Scène nationale de Forbach et de l’Est mosellan
– La Filature, Scène nationale de Mulhouse
– CCN – Ballet de l’Opéra national du Rhin
– VIADANSE – CCN de Bourgogne Franche Comté à Belfort
– 2angles, Relais Culturel RégionalAvec le soutien de du Ministère de la Culture – DRAC Grand Est (aide à la structuration 2020-2021) . de la Région Grand Est (aide à la création) . des Instituts Français de Paris et de Delhi . des Alliances Françaises de Delhi et de Madras . du Saaram center . de la Ville de Mulhouse . du Conseil départemental 68 (aide à la création en cours).
mer. 22 sept. 2021 20h00
jeu. 23 sept. 2021 19h00
ven. 24 sept. 2021 20h00
Filature- scène nationale de Mulhouse, dans le cadre de Scènes d’Automne en Alsace
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