Bien avant Lampedusa, avant les caméras et les discours officiels, Angélica Liddell écrit pour les corps noirs qui viennent pourrir sur les plages espagnoles. Ceux qui espéraient franchir le détroit de Gibraltar pour une vie meilleure s’échouent sur le sable où viennent bronzer les touristes européens.
Contraste entre les corps noirs noyés et les corps blancs grillés.
Quelle stratégie d’aveuglement mettons-nous en place pour travestir cette réalité ? Que nous racontons-nous pour éviter de voir que d’autres nous-mêmes agonisent sous le soleil ? Comment la civilisation apeurée tente-t-elle d’exclure l’autre pour qu’il ne vomisse pas sa pauvreté ?
Désemparée.
S’emparer des mots, frémir des histoires.
Humains, juste humains.
Ce soir, le plateau s’emmêle d’indignité et de beauté, de grandeur et d’impuissance.
C’est peut-être inutile, cela devient nécessaire.
Et les poissons partirent combattre les Hommes (Actes de résistance contre la mort #2) par la cie Maskantête
Texte : Angélica Liddell
Mise en scène : Anne-Frédérique Bourget
Avec : Arnaud AGNEL, Adrien Maudit
Création musique : Alexis Sebileau
Création lumières : Véronique Perruchon
Avec le soutien de la DRAC Nord-Pas de Calais, La Ville de Petite-Forêt, la Ville de Marcq En Baroeul, l’Université de Lille 3 et le Théâtre Massenet
Texte publié aux éditions Théâtrales (2008)
Théâtre Massenet à Lille
jeudi 13, vendredi 14 novembre à 20h30 et samedi 15 à 19h
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