Et le diable vint dans mon cœur (Adolescences…) est le dernier volet d’une trilogie axée sur la recherche d’une écriture originale sur la fin de l’enfance : l’impossibilité de grandir pour Peter Pan, la quête d’absolu pour la Petite Sirène, l’ouverture sur tous les possibles et la perte de l’innocence pour les adolescents. La question qu’Alexis Moati pose au travers de cette trilogie est celle de la transformation, celle des êtres mais aussi de celle d’une époque qui a du mal à finir pour que naisse quelque chose de nouveau.
L’adolescence, nous parlons d’une période où nait l’urgence. Il est bien entendu question de peurs mais surtout de désirs, naissants et impérieux. Il sera aussi, forcément, question de théâtre. Période instable et passionnante de l’entre-deux, où tout se transforme tout le temps, l’adolescence est une période à part entière de création… de soi, où l’on s’essaye, se projette, s’invente. On s’observe, se représente, en cela on est théâtral. Afin d’écrire une fiction qui restitue toute la poésie de cette période initiatique de la vie, les acteurs se sont immergés dans un bain de jouvence : travail d’identification aux adolescents rencontrés tout au long des répétitions, flirt de remémoration de leur propre adolescence, en passant par ce que les adultes en disent.
Sept acteurs (entre 26 et 46 ans) tour à tour adolescents, enfants, adultes, professeurs, parents… vont composer cette fable endiablée sur la transformation. Dans ce travail qui met principalement le corps en jeu, les acteurs sont les constructeurs scéniques des univers successifs qu’ils traversent, entremêlant imaginaire, réalité et souvenirs, comme des enfants qui jouent.
Il est besoin d’un miroir pour se souvenir de notre capacité à jouer, à nous créer, pour nous souvenir de nos utopies. Si l’adolescence est notre miroir, nous devons sans doute être le sien…
Et le diable vint dans mon cœur…de Charles-Éric Petit et Alexis Moati
Mise en scène Alexis Moati
texte et jeu Fanny Avram, Carole Costantini, Léna Chambouleyron, Sophie Delage, Pierre Laneyrie, Chloé Martinon et Charles-Éric Petit / univers sonore Josef Amerveil / création lumière Ivan Mathis / scénographie Thibault Vancraenenbroeck / costumes Aude-Claire Amédéo
Production déléguée Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / Une production Compagnie Vol Plané / Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / Coproduction La Passerelle, Scène nationale de Gap et des Alpes du Sud / le Théâtre du Gymnase, Marseille / Théâtre d’Arles, Scène conventionnée pour les écritures d’aujourd’hui / La Gare Franche – Cosmos Kolej / Marseille Avec la participation du festival des Nuits de l’Enclave, Valréas / Alexis Moati est à la direction artistique de la Gare Franche à Marseille pour les trois saisons à venir de 2014-2017 / Alexis Moati est artiste associé à l’Espace des Arts pour 3 ans depuis janvier 2012
Espace des Arts de Chalon-sur-Saône
Du 27 au 30 janvier 2015
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