Les Préfets ont depuis hier la circulaire portant sur les festivals, manifestations festives et événements sportifs de l’été 2024. Quatre phases ont été définies, chacune avec des exigences particulières en matière de sécurité. Le festival d’Avignon et le Off se dérouleront du 29 juin au 21 juillet (les compétitions des JO débuteront le 26 juillet).
Les festivals d’Avignon, des Vieilles Charrues ou l’Interceltique de Lorient auront bien lieu à l’été 2024, moyennant un ajustement de leurs dates pour ne pas tomber en même temps que les Jeux olympiques, a annoncé mardi le ministère de la Culture, qui a découpé l’été en quatre temps. « Les Vieilles Charrues passent au week-end d’avant par exemple, l’Interceltique de Lorient pourrait se décaler après le 11 août. Le Festival d’Avignon va aussi commencer plus tôt » a précisé Rima Abdul Malak dans un entretien au Parisien publié en ligne mardi soir, en ajoutant que les Francofolies de la Rochelle, le Hellfest et les Eurockéennes de Belfort « se tiendront » aussi. Le festival d’Avignon et le Off bénéficient d’une petite rallonge et vont pouvoir se dérouler jusqu’au 21 juillet (les compétitions des JO débuteront le 26 juillet).
Voici comment se décomposera l’été des festivals en 2024
Du 23 juin au 17 juillet 2024, en amont de l’ouverture du village olympique, phase pendant laquelle tous les festivals et événements ont vocation à être maintenus, en limitant, chaque fois que possible, les moyens nécessaires à leur sécurisation.
Du 18 juillet au 11 août 2024, de l’ouverture du village olympique jusqu’à la fin des jeux Olympiques, phase pendant laquelle aucun événement culturel, festif et/ou sportif d’ampleur, nécessitant l’engagement d’Unités de forces mobiles (UFM), ne pourra avoir lieu. En revanche, les événements de moindre ampleur, habituellement sécurisés par des forces départementales ou locales, ont vocation à se maintenir, dans un usage modéré des forces et en dialogue avec les collectivités territoriales.
Du 12 au 23 août 2024, dans la période intercalaire entre les jeux Olympiques et Paralympiques, phase pendant laquelle tous les événements n’ayant pas habituellement recours à des UFM seront maintenus, avec un usage modéré des forces de sécurité. Quelques rares grands événements nécessitant l’engagement d’UFM pourront se tenir après décision au niveau national.
Du 24 août au 8 septembre 2024, sur la période des jeux paralympiques, phase pendant laquelle aucun événement d’ampleur nécessitant des renforts d’UFM ne pourra se tenir, sauf rares exceptions décidées au cas par cas. Les événements d’ampleur moindre, pouvant être sécurisés par les seules forces locales, pourront avoir lieu, en envisageant des aménagements pour limiter l’usage des forces de sécurité.
Fin octobre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait suscité l’incompréhension de la filière du spectacle vivant en évoquant la nécessité que soient « annulés ou reportés » des rendez-vous culturels ou sportifs à l’été 2024, en raison de la mobilisation massive des forces de l’ordre pour les JO (26 juillet au 11 août). Sont particulièrement concernés les plus gros évènements qui nécessitent habituellement des renforts de CRS ou de gendarmes mobiles.
Mais après une opération déminage lancée par la ministre de la Culture Rima Abdul Malak et des concertations avec les organisateurs, « des solutions sont d’ores et déjà trouvées pour la plupart de ces évènements afin d’assurer leur tenue pendant l’été 2024 », a précisé le ministère dans un communiqué. Des règles encore trop « discrétionnaires et aléatoires » a réagi auprès de l’AFP Aurélie Hannedouche du Sma (Syndicat des musiques actuelles), qui redoute une poursuite du « cas par cas, comme pendant le Covid, au lieu de règles claires, lisibles, justes et efficaces ». D’autres syndicats, et organisateurs de festivals devraient continuer de réagir dans la journée.
© Agence France-Presse
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