Emmanuel Serafini, ancien directeur des Hivernales, réhabilité par la cour d’appel de Nîmes
La cour d’appel de Nîmes vient de statuer sur le licenciement en 2015 d’Emmanuel Serafini, alors directeur du Centre de Développement Chorégraphique – Les Hivernales d’Avignon. Un licenciement « dépourvu de cause réelle et sérieuse ». Le CDC est condamné à lui verser des indemnités.
L’affaire avait fait grand bruit début 2016. Le 6 décembre 2015, le conseil d’administration du CDC des Hivernales procédait au licenciement pour « fautes lourdes » de son poste de directeur et le révélait dans un communiqué du 18 janvier 2016. On lui reprochait « une dérive financière et une gestion calamiteuse des fonds publics » qui aboutissaient à un déficit estimé à 100 000 euros et à l’accusation de dépenses non comptabilisées qui lui auraient profité directement. Le 27 juin 2017, le Tribunal des prud’hommes d’Avignon justifiait ce licenciement,
La cour d’appel de Nîmes, saisie en appel par Emmanuel Serafini, a déclaré le 30 juin 2020 que : « statuant par arrêt contradictoire et en dernier ressort« , elle infirmait le jugement déféré en toutes ses dispositions,
statuant à nouveau et y ajoutant : « que le licenciement de Monsieur Emmanuel SERAFINI est « dépourvu de cause réelle et sérieuse« .
La cour annule sa mise à pied et condamne l’association Centre de Développement Chorégraphique – Les Hivernales à lui payer des indemnités ainsi que des dommages et intérêts pour licenciement abusif et vexatoire.
A plusieurs reprises, la cour indique que le grief de gestion financière calamiteuse invoquée dans la lettre de licenciement et mise sur la place publique n’est pas justifiée. Fin d’une histoire qui a secoué pendant plusieurs mois le CDC des Hivernales, aujourd’hui dirigé par Isabelle Martin-Bridot. Emmanuel Serafini a quand à lui rejoint l’équipe du Théâtre des Célestins de Lyon dans laquelle il est directeur des Productions et Conseiller artistique.
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