1938, nous sommes en pleine purge stalinienne. Anna Akhmatova est une des plus importantes poétesses russes du xxe siècle qui connut un grand succès de 1912 à 1922, année où elle fut interdite de publication. Elle reçoit Lydia Tchoukovskaïa, femme de lettres dont le mari, comme le fils d’Anna, est emprisonné. Durant 25 ans leurs rencontres seront quasi quotidiennes pour tenter des démarches afin de libérer leurs proches. Mais les deux femmes parlent aussi poésie, littérature, révoltes, pénurie… Lydia apprend par cœur les poèmes interdits d’Anna avant de les brûler, et décide de transcrire ces entretiens et d’en tenir le journal. Leur résistance isolée, clandestine, en rappelle d’autres très actuelles aujourd’hui, dans de nombreux pays où la démocratie se fait souterraine.
La comédienne et metteure en scène Isabelle Lafon, qu’on a pu voir aux Métallos dans Phèdre le matin de Marie Piemontese et Igishanga d’après Jean Hatzfeld, nous offre une adaptation des notes de Lydia. Sur le plateau avec Johanna Korthals Altes, elles font revivre ces femmes d’exception, leur clandestinité aussi grâce à la fragile lumière des lampes torches tenues par des spectateurs.
Deux ampoules sur cinq
Librement inspiré des notes sur Anna Akhmatova de Lydia Tchoukovskaïa
traduction Bronislava Steinlucht, Isabelle Lafon
adaptation et mise en scène Isabelle Lafon
avec Johanna Korthals Altes, Isabelle Lafon
production Les Merveilleuses
avec le soutien du dispositif d’accompagnement d’Arcadi Île-de-France
durée 1h15La maison des Métallos
15 > 27 septembre 2015
du mardi au vendredi > 20h
le samedi > 19h
le dimanche > 16h
TNT de Toulouse
Du 24 novembre au 5 décembre 2015
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