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Desh, le voyage initiatique d’Akram Khan

À la une, Agenda, Danse, Les critiques, Moyen, Paris

@ DR

Les prestations de l’artiste londonien Akram Khan sont toujours attendues. Avec Desh, solo de 1h20 il se plonge dans le pays de ses parents : le Bangladesh. Un spectacle qui invite au rêve, à la méditation, mais où les parties dansées sont trop rares.  

Akram Khan est agile. Ses déhanchements et ses mouvements sont exécutés à la perfection. Dans ce solo autobiographique, le danseur né de parents bengali mélange l’univers de la danse contemporaine et le style traditionnel indien, le kathak. Desh est une mélopée rêvée, magnifiquement traduite en musique par Jocelyn Pook. Akram Khan joue avec son corps dans une première partie absolument fascinante, où il parvient à faire oublier son corps pour donner l’illusion que son crâne devient un objet manipulé par ses bras. Cet instant est magique. La magie opère aussi lorsqu’il joue avec les dessins de Tim Yip projetés en surimpression sur une toile. Akram Khan donne l’impression de voler. Et puis il discute avec son père dans de longs passages écrits par Karthika Nair. Là la poésie opère un peu moins. Il introduit un peu d’humour lorsqu’il s’adresse à un opérateur téléphonique via une plateforme pour résoudre son problème de messagerie sur son téléphone portable. L’opérateur qui lui répond est visiblement à l’autre bout de la planète. Signe de la mondialisation galopante. Puis le danseur, suspendu dans les airs au milieu d’une forêt de papiers, quitte le sol avec allégresse. Le public est conquis. Le spectacle passe sans soucis mais manque un peu de densité pour que l’on soit totalement emporté par ce voyage initiatique.  

Akram Khan Company Compagnie  

Desh (2011)  création conception visuelle  

Tim Yip  

composition musicale  

Jocelyn Pook  

conception lumières  

Michael Hulls  

histoires imaginées par  

Karthika Nair & Akram Khan  

écrites par  

Karthika Nair, PolarBear & Akram Khan  

dramaturgie  

Ruth Little  

direction d’acteur
Zoë Nathenson
voix d’Eshita
Sreya Andrisha Gazi
voix de Jui
Eesha Desai
animation visuelle
Yeast Culture
construction décor
Sander Loonen (Arp Theatre)
création sonore
Nicolas Faure
directrice technique
Fabiana Piccioli
directeur des répétitions
Jose Agudo
producteur
Farooq Chaudhry
  

Théâtre de la Ville  

du 19 décembre 2012 au 2 janvier 2013  

20 décembre 2012/par Stéphane Capron
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