
A l’image de la tragédie shakespearienne originale, l’opéra est tout en noirceur tant dans son sujet que dans son écriture musicale. Ouvrage sur le pouvoir et la perdition, l’intrigue se concentre sur Macbeth et surtout son épouse, figure dominante du drame et pour laquelle le compositeur écrivit l’un de ses plus beaux rôles de prima donna. L’un de ses plus beaux mais également l’un des plus lourds vocalement, exigeant de son interprète à la fois la pleine possession des aigus du premier acte et des qualités de soprano dramatique au quatrième, tout particulièrement pour la célèbre scène de somnambulisme. Toute l’œuvre s’élabore autour de la vénéneuse séduction de Lady Macbeth, magnifique personnage crépusculaire, dont la soif de pouvoir et la puissance maléfique dominent l’intrigue d’un bout à l’autre de l’ouvrage.
Le théâtre Shakespearien a hanté nombre de musiciens aux XIXe et XXe siècles. Après Macbeth, Verdi y reviendra par deux fois, avec Otello puis Falstaff. Mendelssohn, Berlioz, Richard Strauss puis Prokofiev, pour ne citer qu’eux, s’en inspireront à leur tour. C’est donc bien à un « parcours Shakespearien » que nous convie Daniele Gatti au printemps 2015 avec, autour des représentations de Macbeth, deux concerts hommage au dramaturge anglais (16 avril et 10 mai).
Macbeth
Giuseppe Verdi
Opéra en quatre actes (version de 1865)
Livret de Francesco Maria Piave et Andrea Maffei,d’après la tragédie éponyme de Shakespeare
Daniele Gatti direction
Mario Martone mise en scène, scénographie
Ursula Patzak costumes
Raffaella Giordano chorégraphie
Pasquale Mari lumières
Roberto Frontali Macbeth
Susanna Branchini Lady Macbeth
Andrea Mastroni Banquo
Jean-François Borras Macduff
Sophie Pondjiclis La dame d’honneur de Lady Macbeth
Jérémy Duffau Malcolm
Orchestre National de France
Chœur de Radio France direction Stéphane Petitjean
Théâtre des Champs-Élysées
Du 4 au 16 mai 2015

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