Rigoletto marque le début de ce que l’on nomme la « Trilogie Verdi », avec Le Trouvère et La Traviata. Trois œuvres phares, cynique et noire pour la première, historique et sanglante pour la deuxième ; contemporaine et lacrymale pour la dernière. Dans chacune, Verdi donne au pathos du mélodrame une densité psychologique encore jamais entendue, qu’il s’agisse de « grand opéra romantique » ou de bel canto virtuose. Dès l’ouverture, d’une violence inouïe, jusqu’au crime final, la tension ne retombe jamais. Elle explose dès la glaçante malédiction jetée par Monterone, elle se poursuit avec la rage bouleversante du bouffon. Qu’il s’agisse des parties canailles du Duc ou de l’éthéré Caro Nome chanté par Gilda, chaque air modifie les codes lyriques. Dans Rigolettorien n’est gratuit, désormais tout doit faire sens. Car Verdi vient de transformer ce divertissement pyrotechnique qu’était le bel canto en un tableau sans concessions du pouvoir absolu, ici criminel jusque dans l’intimité de la cellule familiale.
Rigoletto de Verdi
Direction musicale
Daniele RustioniDirection musicale
Francesco Lanzillotta (1er, 5 et 7 avril)Mise en scène et vidéo
Axel RanischDécors et design vidéo additionnel
Falko HeroldCostumes
Alfred MayerhoferLumières
Michael BauerDramaturgie
Rainer KarlitschekChorégraphie
Daphné MaugerLe duc de Mantoue
Enea ScalaRigoletto
Dalibor JenisGilda
Nina MinasyanSparafucile
Stefan Cerny (les 18, 20, 23, 26, 30 mars )Sparafucile
Stefan Kocan (les 1er, 3, 5, 7 avril)Maddalena
Agata SchmidtMarullo
Daniele TerenziMatteo Borsa
Grégoire MourConte de Ceprano
Dumitru MadarasanConte de Monterone
Roman ChabaranokHugo
Heiko PinkowksiOrchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon
Opéra de Lyon
du 18 mars au 7 avril 2022
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