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Vaudeville à l’anglaise

À la une, Les critiques, Moyen, Paris, Théâtre

Alice Dufour, Nicolas Briançon et François Vincentelli

Parmi la cinquantaine de pièces écrites par l’écossais William Douglas Home (1912-1982), Nicolas Briançon a confié à Marc-Gilbert Sauvajon le soin d’adapter Le Canard à l’orange, un vaudeville revisité. La pièce est nommée 7 fois pour la Cérémonie des Molières.

Avant de devenir auteur dramatique, William Douglas Home a été militaire durant la Seconde Guerre mondiale. Si aujourd’hui, Nicolas Briançon rend hommage à l’auteur populaire en remettant au gout du jour son Canard à l’orange écrit en 1967, la France doit se souvenir qu’il a été condamné à un an de travaux forcés pour avoir refusé de participer à la destruction du Havre lors de l’Opération Astonia. Il souhaitait ainsi marquer sa volonté de ne pas détruire une ville à tout prix, sans permettre aux civils d’avoir le temps d’évacuer. Rappelons que le bilan de cette mission a été lourd: 15 000 bâtiments détruits, 5 000 morts parmi les civils et 35 000 sinistrés.

De reconquête, en douceur, il en est question dans son Canard à l’orange. Hug Preston (Nicolas Briançon) monte un stratagème pour reconquérir sa femme Liz (Anne Charrier) qui s’apprête à partir avec John son amant belge (François Vincentelli). Il invite l’amant à la maison et offre à sa femme de prendre les torts à sa charge, en se faisant surprendre avec Patricia, sa secrétaire (Alice Dufour), par la gouvernante (Sophie Artur). Un vaudeville inversé en quelque sorte, car à part la gouvernante, les infidélités sont connues de tous les protagonistes de la pièce.

William Douglas Home avait visiblement beaucoup d’humour. Dans ce petit arrangement entre époux, il fait dire à Hug Preston que la situation ressemble à « du Beckett ». Ce qui est tout l’inverse de son écriture aux ficelles parfois très grosses, mais c’est le jeu de la comédie !

Si la mise en scène de Nicolas Briançon patine un peu au début, on se laisse finalement embarquer dans cette histoire cocasse. Douglas Home brocarde ses contemporains à l’image de ce tradeur parvenu belge, pas très finaud, mais bel homme. Dommage que François Vincentelli soit contraint d’adopter un accent belge appuyé qui dessert l’agilité de son jeu aiguisé. Marc-Gilbert Sauvajon suit les pas de William Douglas Home dans son adaptation en ne se privant pas de petites piques bien senties. Hugh dit de John qu’il est « plus sinistre qu’une assemblée de militants socialistes ».

Nicolas Briançon utilise les ressorts de la célèbre émissions des années 70 « Au théâtre ce soir » en faisant frapper les trois coups au début et achevant le spectacle par la présentation de la troupe. Et ici les décors ne sont pas de Roger Harth et les costumes ne sont pas de Donald Cardwell, mais de Jean Haas et de Michel Dussarat.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Le Canard à l’orange de William Douglas Home
Mise en scène
Nicolas Briançon

Distribution
Anne Charrier,
Nicolas Briançon,
Sophie Artur,
François Vincentelli,
Alice Dufour

Assistant à la mise en scène : Pierre-Alain Leleu
Décorateur : Jean Haas
Assistant Décorateur : Bastien Forestier
Costumier : Michel Dussarat
Assistante costumier : Aimée Blanc
Lumière : Franck Brillet
Photos du spectacle : Céline Nieszawer

Théâtre de la Michodière
Du mardi au samedi à 20h30
Matinées le samedi à 16h30 et le dimanche à 15h30

22 avril 2019/par Stéphane Capron
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