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Pépito Matéo en super 8

À la une, A voir, Les critiques, Rennes, Théâtre

Dans sa nouvelle création, le conteur Pépito Matéo nous embarque sur le tournage d’un film imaginaire. Une fiction gigogne qui rejoint l’Histoire. Il en a présenté une belle répétition ouverte à Rennes lors du festival Mythos (organisé par le Centre de Production des Paroles Contemporaines qui assure également la saison du Théâtre L’Aire Libre à Saint-Jacques-de-la-Landes). Avant de partir avec sur les routes.

« Vous allez essuyer les plâtres ! », prévient Pépito Matéo, une fois tout le monde assis sur les canapés du sympathique café Le Papier Timbré. Contrairement à Pépito solo, « récital de contes et d’histoires à rêver éveillé », également programmé dans cette 22ème édition de Mythos, Hasta Siempre, le conteur fait son cinéma n’est pas un spectacle achevé. Du moins pas selon l’artiste qui auprès d’un public réduit a pu tester son nouveau récit. Comme d’autres artistes du verbe:  Marien Tillet, Gérard Potier, Sébastien Barrier, Sergio Grondin, venus présenter lors de ce festival des étapes de travail de leurs prochaines créations.

D’emblée, la parole vivante et vagabonde du conteur nous emporte. Quelques phrases, et la petite scène aménagée au milieu du café devient un plateau de tournage. Sans caméras bien sûr, ni d’ailleurs quoi que ce soit. Pépito Matéo, qui se décrit lui-même comme « un joyeux fou, bavard et allumé, qui trace son propre chemin dans la forêt de l’imaginaire contemporain », n’a besoin de rien d’autre que des mots. Dans Hasta Siempre, il se crée grâce à eux seuls un personnage de réalisateur qui lui ressemble. Un auteur ou un conteur – il ne s’étend pas sur le sujet – qui vient d’écrire son premier scénario. Et qui, grâce à une succession de hasards et de catastrophes, trouve un producteur prêt à financer la réalisation de son court-métrage. À condition de le tourner en une heure chrono.

« J’ai toujours pensé que le conteur était un peu l’ancêtre du cinéma », dit le conteur au début d’un préambule qui n’en finira pas. Le temps de son réalisateur étant compté, Pépito Matéo se lance dans son récit au pas de course. Mais le scénario est aussi vertigineux que la rencontre du cinéaste avec son producteur, grand fumeur de havanes amoureux d’une actrice décédée qu’il tient à voir apparaître dans le film. Au milieu d’une galerie de protagonistes très divers. Photographe, mendiant, artiste, artisan couvreur, bourgeoise… Plutôt que dans le grand travelling imaginé par le cinéaste néophyte, c’est dans sa bouche que se croisent toutes ces personnes d’origines sociales et culturelles différentes. La parole, chez Pépito Matéo, est depuis longtemps lieu de rencontres improbables. Terre d’aventures et d’absurde, sans frontières.

Selon un schéma classique mais revisité avec une belle inventivité, l’œuvre ratée donne lieu à une autre, savoureuse et complexe. Où la fiction, comme souvent chez Pépito Matéo, rejoint une des tragédies de l’Histoire : celle des dictatures d’Amérique latine des années 1973 à 1976. Hasta Siempre n’est pas coupé de la cruauté du monde, mais il leur oppose une sorte d’utopie. Une folie plus douce. Rassembleuse. C’est donc une belle traversée qu’a offert Pépito Matéo à ses quelques spectateurs du Papier Timbré. Au festival Mythos, le conte se présente vraiment sous toutes ses formes. Qu’elles soient achevées ou encore en laboratoire.

Anaïs Heluin – www.sceneweb.fr

Hasta Siempre, le conteur fait son cinéma

De et par : Pépito Matéo

Collaborations artistiques : Renaud Cojo, Achille Grimaud, Armel Gourvennec, Fred Peugeot

Production : Cie Imagistoires

Production déléguée : CPPC – Centre de Production des Paroles Contemporaines

Coproductions, résidences et soutiens :  Centre des Arts du Récit en Isère, Grenoble (38) – L’Odyssée, Eybens (38) – Le CREA, Saint-Georges de Didonne (17), la Ville de Bayeux (14), Union Régionale des Foyers Ruraux de Poitou-Charentes, Le fabuleux Destin – Aubusson (23).

Salle Robert Minot, Lezy (79)

Le 2 juin à 20h30

 

19 avril 2018/par Anaïs Heluin
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