Une femme un brin fatale et très volage qui met des cornes à son riche et vieux mari ; une bohémienne répudiée et encore amoureuse de son sultan ottoman ; un prince turc venu à Naples étudier les mœurs européennes et l’amour à l’italienne ; quelques amants éconduits ; un poète en proie à l’angoisse de la page blanche qui cherche à faire renaître son inspiration en embarquant tout ce beau monde dans un imbroglio à la vis comica irrésistible : tels sont les ingrédients de cet opéra virevoltant de la meilleure veine rossinienne. De cette histoire à tiroirs où se croisent pêle-mêle les Lettres persanes de Montesquieu et — bien avant l’heure — les Six personnages en quête d’auteur de Pirandello, Rossini fait un véritable feu d’artifice de pétulance et de bonne humeur. Derrière le poète de l’histoire qui tire les ficelles et mène la danse, en véritable double sur scène du compositeur, Gioacchino se tient en embuscade, et profite de la moindre situation pour déployer airs et ensembles virtuoses où les vocalises éclatent comme des bulles de champagne. Créée en 2014 au Festival d’Aix-en-Provence, la mise en scène tout aussi virtuose et jouissive de Christopher Alden propulse l’histoire dans l’Italie de la Dolce Vita des années cinquante, où les femmes — brunes ou blondes suivant l’humeur et l’heure de la journée — jouent de leur séduction pour se faufiler habilement à travers tous les plaisirs de la vie et de l’amour. Éphémère, la gravité n’y est qu’une moue boudeuse vite emportée vers de nouvelles occasions de gouter au bonheur, et la déception amoureuse se vit avec la légèreté d’un clignement de cil aguicheur. Habitué du Festival Rossini de Pesaro et rompu au répertoire italien, Antonello Allemandi emmène une distribution pleine de fougue et d’exubérance où l’on pourra entre autres retrouver Damien Pass (Barbe-Bleue et Masetto en 2012 et 2013 à Dijon) et découvrir la jeune et extraordinaire soprano russe Elena Galitskaya, lauréate du Prix de la Reine Elisabeth en 2011.
Il Turco in Italia, dramma buffa en deux actes
CRÉÉ au Teatro alla Scala de Milan le 14 aout 1814
EN ITALIEN SURTITRÉ
LIVRET Felice Romani
MUSIQUE Gioachino Rossini
ORCHESTRE DIJON BOURGOGNE
CHŒUR DE L’OPÉRA DE DIJON
DIRECTION MUSICALE Antonello Allemandi
MISE EN SCÈNE Christopher Alden
Ensemble associé
AVEC LE MÉCÉNAT du Crédit Agricole Champagne-Bourgogne
ASSISTANAT À LA MISE EN SCÈNE Karolina Sofulak
SCÉNOGRAPHIE Andrew Lieberman
COSTUMES Kaye Voyce
LUMIÈRES Adam Silverman
ASSISTANAT AUX LUMIÈRES Cécile Giovansili
SELIM Damien Pass
FIORILLA Elena Galitskaya
DON GERONIO Tiziano Bracci
DON NARCISO Luciano Botelho
PROSDOCIMO Vincenzo Taormina
ZAIDA Catherine Trottmann
ALBAZAR Juan SanchoFIGURANTS
Vladimir Hugot
Christophe Querry
Massimo Riggi
Jamel Blissat
Pierre LHENRI
Matthieu Tune
Frédéric Schalck
Benoît Rousseau
PRODUCTION Festival d’Aix-en-Provence
COPRODUCTION Teatr Wielki – Opéra national de Pologne, Teatro Regio Torino, Turin, Opéra de DijonOpéra de Dijon
Du 8 au 14 janvier 2016
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