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A bout de « Chouf » !

Agenda, Cirque, Décevant, Festival d'Avignon, Les critiques, Lyon
Photo Mario del Curto

Photo Mario del Curto

Chouf Ouchouf signifie en arabe : « Regarde et regarde encore!“. Un titre prometteur qui met en appétit, d’autant plus que les douze acrobates marocains s’échauffent devant les spectateurs, ébahis de leurs premières galipettes. Une roulade pas ci, un porté par là. L’on se frotte les mains à l’idée de passer une heure en charmante compagnie. Et l’on n’est pas déçu dès les premières minutes du spectacle, les dix garçons et deux filles sont excellents dans leur démonstration de cet art séculier : l’acrobatie traditionnelle marocaine. Entre contorsion, portés et pyramides, sans flancher et avec une adresse maitrisée, le groupe fait vibrer les gradins. Sur fond de musique dance (on se croirait un samedi soir en boîte), le public se lâche et frappe dans ses mains comme s’il assistait à un concert pop. Le groupe acrobatique de Tanger connaît son boulot : il écume régulièrement les hôtels club remplis de touristes, et anime les fêtes populaires au Maroc. C’est le fruit de transmissions familiales ancestrales. 

Passé cette mise en bouche, il faut bien reconnaître que l’ambiance retombe nettement lorsque l’on entre dans le vif du sujet. Car c’est de spectacle vivant dont il s’agit.  Martin Zimmermann, formé au Centre national des Arts du cirque de Châlons-en- Champagne et le DJ Dimitri de Perrot, attachés à faire vivre « danse, musique et art du cirque » ont conçu autour de ce groupe d’acrobates une histoire. L’idée est géniale : faire évoluer le groupe acrobatique de Tanger dans une dramaturgie différente, les contraindre à repousser leurs limites, et leur donner l’occasion d’aller au delà des numéros qu’ils reproduisent à satiété à longueur d’années.  Le groupe s’est déjà confronté à une écriture nouvelle, c’était en 2004 avec «Taoub », mise en scène par le toulousain Aurélien Bory. 

Pour « Chouf ouchouf » le tandem suisse – Zimmermann & de Perrot – a choisi de créer la rupture. Après les dix minutes de tour de chauffe, il embarque le groupe dans une « chorégraphie ». Les acrobates se déplacent et se croisent sur le plateau, chacun vient dire une phrase ou lancer un cri au micro. Le mur de fond de scène  – composé de boîtes – avance jusqu’à les écraser, puis le mur explose et prend diverses formes. Les acrobates jouent à cache cache, comme dans les ruelles d’un souk. Et pour bien enfoncer le clou, ils déballent de la marchandise. Ils vendent, ils marchandent…le Maroc touristique dans toute sa splendeur. Et on en oublie qu’ils sont avant tout des artistes de cirque. 

Le plaisir revient à la fin du spectacle, lorsque le groupe utilise une longue toile, composée de ces sacs en plastique utilisés en Afrique, comme d’un trampoline. Du haut des boîtes les acrobates s’élancent et rebondissent. Le plaisir revient un court instant, mais la magie n’y est déjà plus. 

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr 

Qui sont que Martin Zimmermann et Dimitri de Perrot ? 

Après des études de décorateur en Suisse et un passage remarqué par le Centre national des Arts du cirque de Châlons-en- Champagne (sa promotion sera mise en scène dans Le Cri du Caméléon par Josef Nadj), Martin Zimmermann s’installe à Zurich. Il y croise un jeune DJ autodidacte, diplômé des Beaux-Arts qui s’est mis à la composition musicale, Dimitri de Perrot. Entre les deux jeunes gens, la complicité est immédiate. Curieux de tout, ils décident de s’associer pour inventer des spectacles dans lesquels ils pourront « fusionner musique, cirque, danse et arts visuels ». Depuis une décennie, du plateau tourne-disque de Gaff Aff à la scène à bascule d’Öper Öpis, ces artisans de génie sculptent une oeuvre facétieuse et singulière. Le coeur même de leur univers réside dans les décors mouvants qu’ils créent et peuplent de personnages, souvent seuls, qui se croisent, échangent et se séparent, sans dire un mot, exprimant leurs sentiments par le biais de leur seul corps. Un langage sans parole méticuleusement agencé, minutieusement mis en images, un dispositif terriblement inventif, d’une vélocité ébouriffante qui, par moments, laisse place à des suspensions et des temps de contemplation. Cette alternance de tons crée un monde poétique, teinté d’humour et de découverte sonore, un univers unique, né du dialogue permanent que Martin Zimmermann et Dimitri de Perrot entretiennent pour évoluer, comprendre le monde qui les entoure et en donner une vision profondément humaniste. Pour leur première participation au Festival d’Avignon, ils présentent un travail nouveau pour eux, où leurs personnages parlent et où ils sont, eux-mêmes, absents du plateau. Pour Chouf Ouchouf, ils ont en effet accepté de mettre en scène le Groupe acrobatique de Tanger, dix garçons et deux filles qui ont décidé d’envisager sous une approche contemporaine l’art séculier dont ils sont les héritiers : l’acrobatie traditionnelle marocaine. Dossier de presse Festival d’Avignon. 

CHOUF OUCHOUF 

(REGARDE ET REGARDE ENCORE) 

COUR DU LYCÉE SAINT-JOSEPH 

durée 1h10 

8 9 10 12 13 À 22H 

conception, mise en scène et décor Zimmermann & de Perrot 

composition musique Dimitri de Perrot 

chorégraphie Martin Zimmermann 

dramaturgie Sabine Geistlich 

lumière Ursula Degen 

son Andy Neresheimer 

costumes Franziska Born, Daniela Zimmermann 

coach acrobatique Julien Cassier 

direction Groupe acrobatique de Tanger Sanae El Kamouni 

Photos Mario del Curto 

interprété par le Groupe acrobatique de Tanger Jamila Abdellaoui, Adel Chaâban, Mohammed Achraf Chaâban, Abdelaziz El Haddad, Najib El Maïmouni Idrissi, Amal Hammich, Mohammed Hammich, Younes Hammich, Samir Lâaroussi, Mustapha Aït Ourakmane, Yassine Srasi, Younes Yemlahi 

production Zimmermann & de Perrot 

coproduction Grand Théâtre de Luxembourg, Pour-cent culturel Migros, Le Volcan Scène nationale du Havre, Équinoxe Scène nationale de Châteauroux, Espace Jean Legendre Théâtre de Compiègne, MC2 Grenoble, Association Scènes du Maroc, avec le soutien de la Ville de Zurich Affaires culturelles, du Service des Affaires culturelles du Canton de Zurich, de Pro Helvetia-Fondation suisse pour la Culture, de la Fondation BNP Paribas, du Service de Coopération et d’Action culturelle de l’Ambassade de France au Maroc, de l’Institut français de Tanger-Tétouan, de la fondation BMCI avec l’aide de la Compagnie 111 et du réseau Kadmos 

Le site de la compagnie 

http://zimmermanndeperrot.com/home/posters 

Théâtre des Célestins – Lyon 

Du 6 au 31 décembre 2011 à 20h 

Le dimanche à 16h 

12 juillet 2010/par Stéphane Capron
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