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Charlie Chaplin, ou le sourire du destin

A voir, Les critiques, Paris, Théâtre

Smile photo Jérémy Nebot

Smile évoque sur les débuts du roi du cinéma muet dans une pièce historique tout en tendresse et en nuance de gris, sous la plume de Nicolas Nebot et de Dan Menasche.

Et si Charlie Chaplin avait renoncé à Hollywood par amour ? C’est la question avec laquelle s’amuse les deux auteurs de Smile. Nous sommes dans un pub londonien des années 1910. Un jeune comédien sans le sou a donné rendez-vous à l’élue de son cœur pour lui déclarer sa flamme, sous le regard malicieux du barman, figure du confident. Ce comédien, c’est le jeune Charlie Chaplin, à l’aube de son succès.

L’intrigue se base sur une histoire vraie : celle de sa rencontre avec Hetty Kelly, considérée comme son premier amour. Ayant grandi dans la misère, le jeune Charlie survit dans les bas-fonds de Londres grâce au music-hall. Il y rencontre une jeune danseuse irlandaise, dont il tombe éperdument amoureux. Il a 19 ans, elle 15, et ils veulent se marier. Mais le talent de Chaplin a été repéré par un célèbre impresario qui lui propose une tournée aux États-Unis, pour y embrasser une prometteuse carrière dans le cinéma. Que faire : rester par amour ou bien partir ?

Ce moment d’histoire a inspiré Nicolas Nebot, qui assure la mise en scène, et Dan Menasche, qui incarne le barman, pour écrire Smile. Une anecdote historique où une destinée bascule : celle d’un gamin des rues qui va conquérir le milieu du cinéma jusqu’à le révolutionner entièrement. “Evidement que l’on échappe à son destin !” clame celui qui a eu la plus vertigineuse ascension de l’histoire du 20ème siècle.

Alexandre Faitrouni dans Smile photo Jérémy Nebot

Sur scène, un étonnant jeux de lumière et de maquillage annule toutes couleurs dans un effet de noir et blanc réussi. Les comédiens, comme des spectres, évoluent en nuances de gris. On retrouve par petites touches les éléments attendus de l’univers chaplinesque : chapeau melon, moustache postiche et moulinets du poignet. Les pantomimes d’Alexandre Faitrouni, touchant en clown amoureux, ne sont pas encore celles du Charlot d’Hollywood : le jeune comédien n’en est qu’à ses balbutiements, mais sa malhabile tendresse et sa sensible sincérité sont déjà présents. Le jeune Charlie n’est pas doué avec les mots, il préfère le langage du corps. Il use donc de subterfuges et de pitreries pour tenter d’exprimer ses sentiments à la femme qu’il aime.

Bien entendu, la pièce est emplie de cinéma : le jeu s’accélère soudain au rythme effréné du piano, avant de repartir en arrière ou de se figer au ralenti, comme maltraité par une bobine récalcitrante. Le film saute à plusieurs reprises : on rejoue la scène du rendez-vous trois fois, comique de répétition oblige, avec le point de vue d’un personnage différent. Celui du barman, puis celui d’Hetty, avant de terminer par Chaplin. Les pièces du puzzle s’agrègent donc au fur et à mesure. L’enjeu historique de l’instant se dessine petit à petit aux yeux du spectateur.

Au rythme d’une lente valse jouée au piano, Smile nous prend par la main avec tendresse pour une pièce en trois temps pleine d’émotion. Sans envergure, ni grandiloquence, la pièce a pour seule prétention de partir d’une anecdote oubliée pour en tirer une jolie histoire, comme on les aime à Hollywood. Et qui d’autre que la figure de Chaplin pour incarner l’homme qui défie son propre destin ? Pour reprendre le premier carton du Kid (1921), Smile nous promet “un sourire… et peut-être aussi une larme”.

Fanny Imbert – www.sceneweb.fr

SMILE
De Nicolas Nebot et Dan Menasche
Mise en scène Nicolas Nebot
Avec Pauline Bression, Dan Menasche, Alexandre Faitrouni et Grant Lawrens
distributiion OFF Avignon 2024 : Grant Lawrens, Tristan Robin, Éléonore Sarrazin

Musique : Dominique Mattei
Lumières : Laurent Beal
Costumes : Marie Credou
Maquillage : Zoe Cattelan
Scénographie : Nicolas Nebot, Mehdi Garrigues et Kevin Kerivel

Durée 1h15

Théâtre Actuel
Off 2024
Du 29 juin au 21 juillet à 21h20
Relâche le 3, 10 et 17 juillet
Représentations suppl. jeudi 4, 11, 18 à 19h40 et 21h30

6 octobre 2022/par Fanny Imbert
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