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Chagrin d’amour chez Marivaux

Agenda, Festival d'Avignon, Les critiques, Moyen, Théâtre

C’est en lisant Douleur exquise de l’artiste Sophie Calle qu’Alexandra Tobelaim a eu envie de monter La seconde surprise de l’amour de Marivaux. « Il s’agit de la même problématique immuable, du même cheminement, mais à travers une expression contemporaine », dit-elle.  La seconde surprise est une pièce sur le chagrin, et de ce chagrin va naitre une histoire d’amour. 

Sur de la terre battue, une structure en bois, de petites boîtes, comme des cabines téléphoniques forment un ensemble d’habitations. On regarde la scène, comme on observe nos voisins dans l’immeuble d’en face. La scénographie d’Olivier Thomas (architecte de formation) est sublime. Sur la Colline des Mourgues à Villeneuve elle prend toute sa dimension théâtrale. Alors on se dit qu’avec autant d’audace dans la mise en espace, le reste va suivre. Malheureusement on est très vite déçu. La première partie est poussive. Le décor est dépoussiéré mais pas le jeu des comédiens. Avec une telle scénographie on s’attend à un jeu totalement décalé, enlevé, en prise avec l’époque or on fait les jouer les comédiens style « tréteaux de France » et encore vieille école. Pourquoi ne pas les libérer des conventions tout de suite. Ils en ont les moyens ! D’autant que le côté dépressif des personnages permet de tirer la pièce vers la farce. C’est heureusement ce qui arrive un peu plus tard. Ca remue enfin. On bascule dans une hystérie calculée et décalée un peu. La marquise (excellente Marie Dompnier) se lâche, elle se lâche vraiment. On a envie d’effacer le début et de recommencer sur ce rythme.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

La seconde surprise de l’amour de Marivaux

Metteur en scène : Alexandra Tobelaim

Musicien : Christophe Perruchi

Scénographe : Olivier Thomas

Éclairagiste : Thomas Costerg

Lisette : Sophie Delage.

La marquise : Marie Dompnier

Hortensius : Éric Feldman.

Le comte : Nicolas Martel.

Lubin : Thierry Otin.

Le chevalier : Olivier Veillon.

Durée : 1h45

Production compagnie Tandaim – Coproduction Théâtre Durance – scène conventionnée,

pôle de développement culturel – Château-Arnoux / Saint-Auban

Avec le soutien de la DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur, de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, de la Ville de Cannes, du Fonds d’insertion pour jeunes artistes dramatiques (DRAC et Région PACA) et du Conseil Général des Alpes-Maritimes.

La compagnie Tandaim est en résidence au Théâtre Durance.

Jusqu’au 27 juillet à Villeneuve en Scène à la Colline des Mourgues à 21h15

21 juillet 2011/par Stéphane Capron
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