A l’instar du Barbier de Séville, injustement rejeté lors de sa création à cause de la faveur du public pour l’opéra éponyme de Paisiello, créé 34 ans plus tôt, Le Turc en Italie de Rossini verra sa première scaligère reçue avec une chaleur digne de la calotte polaire. Cependant, l’impression initiale de doublonnage inutile avec la très appréciée Italienne à Alger ne résistera pas à l’épreuve du temps.
Si les deux opus partagent un même goût pour la turquerie, une héroïne italienne aussi intelligente que charmante et un protagoniste oriental, peu armé pour se dépêtrer de la rouerie des femmes, le Turc nous apparait aujourd’hui comme un opus majeur. L’ouvrage recèle d’une inventivité musicale irrésistible : dès son ouverture à l’harmonie surprenante, le Turc est une succession de trouvailles musicales et de situations drôles. Les jeux de la séduction dont la Fiorilla de Cecilia Bartoli ne manquera pas de recéler et l’humanité du Turc, incarné par le formidable Ildar Abdrazakov, devraient permettre aux spectateurs de savourer un exceptionnel moment de théâtre.
Le Turc en Italie
Musique de Gioachino Rossini (1792-1868)
Livret intégral de Felice Romani
Création : Teatro alla Scala, Milan, 14 août 1814Direction musicale
Gianluca Capuano
Mise en scène
Jean-Louis Grinda
Décors
Rudy Sabounghi
Costumes
Jorge Jara
Lumières
Laurent Castaingt
Vidéo
Julien Soulier
Chef de chœur
Stefano ViscontiDonna Fiorilla, jeune napolitaine
Cecilia Bartoli
Zaida, bohémienne
José Maria Lo Monaco
Don Narciso, chevalier servant de Fiorilla
Barry Banks
Albazar, ami de Zaida
David Astorga
Selim, prince turc
Ildar Abdrazakov
Don Geronio, mari de Fiorilla
Nicola Alaimo
Prosdocimo, poète
Giovanni RomeoNouvelle production
Chœur de l’Opéra de Monte-Carlo
Les Musiciens du Prince-MonacoOpéra de Monte-Carlo
du 21 au 27 janvier 2022
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