Voilà déjà deux saisons que Jan Martens s’invite dans la programmation du Gymnase | CDC. Cette belle complicité se renforce encore un peu plus grâce aux mesures nouvelles pour la danse du ministère de la culture, permettant de mieux ancrer la présence des artistes dans tous les territoires, par le biais notamment de l’accueil d’un artiste associé.
L’envie de poursuivre le travail entamé avec Jan Martens est grande et le cadre de l’artiste associé en est l’écrin idéal. Le travail de ce jeune chorégraphe, qui place l’humain au coeur de son propos dans une appréhension à la fois conceptuelle, sensible et profondément ancrée dans le corps, correspond parfaitement à ce que Le Gymnase | CDC souhaite défendre, accompagner et faire rayonner sur son territoire.
Jan Martens prend les rênes du festival Le Grand Bain le temps d’une carte blanche. L’opportunité pour le chorégraphe de mettre en lumière le travail des artistes associés à sa structure GRIP : Steven Michel, Bára Sigfúsdóttir et Rodrigo Sobarzo de Larraechea. L’occasion aussi de voir ou revoir le brillant The dog days are over.
They Might be Giants
STEVEN MICHEL (Belgique)
Vendredi 31 mars : 21h
Théâtre de l’Oiseau-Mouche, Roubaix
Durée : 45 mn
Steven Michel est fasciné par le son, le rythme, l’animation et l’image. Des obsessions qui l’ont conduit à mettre sur pied
They Might Be Giants, un solo à mi-chemin entre spectacle de danse et concert. Il nous transporte dans un endroit où la
musique et les images viennent chatouiller notre imaginaire et chambouler nos perceptions. Que se passe-t-il
« réellement » ? They Might Be Giants s’interroge sur les rapports entre l’artificiel, le naturel, l’animé, l’inanimé,
l’immatériel et le monumental. Laissez-vous surprendre par ce jeune chorégraphe et ses fantaisies visuelles : ouvrez
l’oreille et tendez les yeux !
Chorégraphie et interprétation : Steven Michel | Scénographie : Sarah&Charles | Musique : Anna Meredith | Création lumière : Hans Meijer | Regard
extérieur : Jan Martens | Costume : Hannah Christeson | Diffusion internationale : Line Rousseau / A Propic
Production : Curtain Call Productions | Coproductions : Workspacebrussels, TAKT Dommelhof, Cement festival, CAMPO ⎟ Avec le soutien de the Flemish
Community commission of the Capital Brussels ⎟ Remerciement à : STUK, wpZimmer, GRIP
La Condition Publique à Roubaix le 1er avril 2017.
18:00 > Tide ÷ Bára Sigfúsdóttir & Eivind Lønning (30’)
18:30 > Prins of Ne†works ÷ Rodrigo Sobarzo de Larraechea (30’)
20:30 > The dog days are over ÷ Jan Martens (70’)
22:15 > Prins of Ne†works ÷ Rodrigo Sobarzo de Larraechea (30’)
Tide
BÁRA SIGFÚSDÓTTIR (Islande) & Eivind Lønning (Norvège)
Deux performers, deux corps qui gravitent l’un vers l’autre. Une relation vibrante entre le son et le silence, le mouvement et l’immobilité, qui se tisse librement et laisse sa trace.
TIDE est un échange continu entre la danseuse et chorégraphe islandaise Bára Sigfúsdóttir et le compositeur et trompettiste norvégien Eivind Lønning. Après des années passées à développer des méthodes personnelles pour intégrer l’improvisation à des cadres structurés, Bára Sigfúsdóttir et Eivind Lønning combinent leurs recherches pour proposerTIDE, une pièce où la musique et la danse se confondent en une seule expérience.
TIDE n’est pas seulement perçue par les yeux et les oreilles, mais aussi par la peau et l’être tout entier.
Prins of Networks
RODRIGO SOBARZO DE LARRAECHEA (Chili/Pays-Bas)
Prins of Ne†works prend pour point de départ les notions classiques d’écosystèmes physiques et l’absence de repère qu’engendre la nouvelle arène numérique dans laquelle nous vivons. Par nécessité, nous tissons des toiles, construisons des sites Internet, formons un immense réseau habité et occupé par des avatars virtuels et des identités numériques. Un nouveau Royaume. Prins of Ne†works se matérialise comme une capsule expérimentale où l’on se réunit pour réfléchir visuellement aux différents états de matière et à leurs cycles naturels. Pendant cette expérience particulière, Rodrigo Sobarzo de Larraechea se concentre sur la culture de mouches. De la décomposition naît un nouvel insecte/une nouvelle technologie, qui meurt ensuite à son tour. Prins of Ne†works est un manifeste visuel qui explore une nouvelle écologie, à la fois analogue et numérique.
The dog days are over
JAN MARTENS (Belgique/Pays-Bas)
« Demande à quelqu’un de sauter, et tu verras son vrai visage » a dit le photographe américain Philippe Halsman.
Quel est le vrai visage de la danse par ces temps incertains ? Que voulons-nous montrer ? Que voulons-nous voir ? THE DOG DAYS ARE OVER, c’est huit danseurs se livrant à un geste unique : le saut. Un mouvement répétitif et épuisant mettant en évidence que le danseur n’est qu’un performeur exécutif, au service… en fait au service de quoi ?
Après plusieurs duos engageants et dérangeants sur la beauté du corps dans son imperfection, Jan Martens crée une pièce critique traitant la frontière ténue entre l’art et le divertissement. Qui sommes-nous, nous les spectateurs, qui venons voir souffrir des danseurs comme si nous assistions à une corrida ? Que souhaitons-nous atteindre en tant que public ? Ici le chorégraphe interroge les différents niveaux de la représentation, questionnant tout autant l’action du danseur que la position du spectateur.
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