Les Bonnes et Madame sont des figures, des créatures, des furies, de celles que l’on trouve dans le théâtre d’Eschyle, de Sénèque, proches de l’épouvante donc.
Des monstres ?
A propos des corps, les corps des Bonnes, le corps de Madame :
Pas de caricatures de bonniches ou de bourgeoise pour ce qui nous concerne.
Madame est au centre, Madame glisse, chuchote, corps brisé, voix brisée proche du chant, une sorte de Mme Butterfly, qui danserait dans les ténèbres une danse butô.
Quant aux Bonnes, les sœurs, les voilà titubantes, elles vont trembler, vibrer, s’étreindre, se heurter, s’emboiter, s’épuiser, jusqu’à la transe, jusqu’à l’ultime sacrifice.
Trois corps dansant donc, sur un tapis de fleurs artificielles.
Le lieu de la cérémonie, l’univers magique du conte, le monde mental de celles qui le hantent : l’âme des Bonnes.
LES BONNES DE JEAN GENET | GROUPE MANIFESTE
CIE PERMANENTE DU THÉÂTRE LES ARGONAUTES
Mise en scène : Francine Eymery
Avec : Virginie Laouénan-Comte (Claire), Nancy Robert (Solange), Antoine Palazy (Madame).Théâtre Les Argonautes
33 Boulevard Longchamp
13001 MARSEILLE
Du jeudi 11 au dimanche 14 janvier 2018
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