Le comédien Bernard Giraudeau, qui souffrait d’un cancer, est mort à 63 ans samedi matin à 7h00 dans un hôpital à Paris, a annoncé son agent. Né à La Rochelle en 1947, il a joué avec brio les séducteurs romantiques de comédie et les héros tragiques, avant de passer à la réalisation et, avec succès, à l’écriture. En 2009, il avait présidé la Cérémonie des Molières au cours de laquelle Sarah, sa fille avait chanté « Aimer » écrite par Jean-Lou Dabadie.
Sa carrière au théâtre débute dans les années 70. Il s’essaye au boulevard. « Pauvre France » en 1971, « La Camisole » en 1972, et très vite bifurque vers un autre univers. En 1975, il joue « Sur le fil d’Arrabal » (mise en scène de Jorge Lavelli), et « Le Prince de Hombourg » de Kleist (mise en scène de Jean Negroni). Puis « La Guerre de Troie n’aura pas lieu de Giraudoux » (1976), « K2 » de Patrick Meyers sous la direction de Georges Wilson (1983), « La Répétition ou l’amour puni d’Anouilh » (1986) dans la mise en scène de Bernard Murat qui le fera jouer dans de nombreuses autres pièces : « Le Plaisir de rompre et Le Pain de ménage » de Jules Renard (1990), « L’Aide-mémoire » de Jean-Claude Carrière (1992), « Le Libertin » d’Eric-Emmanuel Schmitt (1997).
En 2001, un cancer du rein vient le frapper. Mais Bernard Giraudeau souhaite se battre jusqu’au bout et continue de jouer au théâtre. En 2005 il crée dans sa ville à la Coursive de La Rochelle « Richard III » de William Shakespeare dans une mise en scène de Didier Long. Ce sera son dernier rôle au théâtre.
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
J’aimais la franchise sans forfanterie de cet homme ; que son âme délivrée de son carcan de souffrance, repose en paix.