Le 14 octobre prochaine, Benjamin Millepied deviendra le directeur des ballets de l’Opéra de Paris et succédera à Brigitte Lefèvre. Star de la danse, il présente à l’Opéra Bastille la création de Daphnis et Chloé de Ravel sur la scénographie de Daniel Buren et dans la même soirée est présenté un ballet de Balanchine, Le palais de cristal sur une musique de Bizet. Rencontre avec le très demandé Benjamin Millepied.
Une soirée Balanchine-Millepied c’est comme un pont que l’on franchit entre deux générations de chorégraphes qui ont marqué le New-York City Ballet ?
Oui en même temps je suis très proche de ce chorégraphe puisque j’ai été formé par son travail. C’est intéressant parce que c’est la version du ballet qu’il a créé pour l’Opéra de Paris après la guerre. Je deviens directeur aujourd’hui et je vais évidemment présenter beaucoup de ballets de Balanchine dans ma programmation et en plus il a très bien chorégraphié la musique française.
L’œuvre de Ravel est riche dans ses sonorités dans son rythme, cela doit être un bonheur de concevoir une chorégraphie sur une telle partition ?
C’est un bonheur car c’est une partition qui passe par beaucoup d’états, beaucoup de couleurs, beaucoup de moments qui sont très rythmés et des plages plus compliquées et plus calmes. Cela a été très inspirant.
Le choix de Daniel Buren pour la scénographique était une évidence pour vous ?
C’est une musique qui a besoin d’espace, elle n’est pas palpable, on n’a pas envie d’un univers terrestre, on n’a pas envie d’un décor qui s’impose au public. C’est important que le plateau reste ouvert. Le travail de Daniel Buren est merveilleux. Il a un regard incroyable. Et c’est très difficile d’être à la hauteur d’une telle œuvre.
Propos recueillis par Stéphane CAPRON
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