Kyle et Leyla se connaissent depuis quatre ans et vivent ensemble. En public, lui est loquace et volubile, elle, ne parle presque jamais. En privé, il devient jaloux, susceptible et violent, elle ne sait plus pourquoi elle l’aime. L’histoire d’un couple, d’une intimité, d’un quotidien marqué par l’incompréhension, la domination jusqu’à la violence.
Ce texte m’a frappé dès les premières lignes par la simplicité et la clarté du propos. On saisit très vite les enjeux, les risques et les questions surgissent presque instantanément. Comment peut-on glisser de l’amour à une situation inacceptable ? Peut-on cogner et aimer ? Ici, l’amour s’oppose radicalement à la violence, alors je choisis l’amour dans les corps et les corps dans la brutalité. Quand le bon quotidien disparaît et laisse place à celui qu’on ne soupçonnait pas, quand les êtres ne s’enlacent plus qu’avec souffrance et peine, que les caresses laissent des marques beaucoup trop profondes, on ferme les yeux et l’on se dit, cela n’existe pas, en tout cas pas chez moi, pas comme ça. Mon travail se base là-dessus, c’est-à-dire sur le processus amenant le sentiment amoureux à l’acte violent, la compréhension de l’incompréhensible. Nous cherchons la rythmique du texte pour le transformer, le moduler, de manière à l’insuffler aux comédiens, dans leurs corps disponibles et alertes…. Dans des corps non banals pour que ces derniers redeviennent des instruments de travail au service de la justesse du propos. On supprime les gestes superflus pour s’en tenir aux besoins substantiels de la scénographie corporelle. Le reste vient après. Extrait de la note d’intention de Pierre-Etienne Royer
Because the night
mise en scène, scénographie Pierre-Etienne Royer
avec Marguerite Dabrin & Paolo Handel
co-réalisation les déchargeurs / cube blanc
21h00 mardi au samedi
05 janv. au 11 fév. 2012
Incontestablement l’intention est louable,l’observation de certains mécanismes,engrenages relationnels ne manque pas de réalisme,l’interprétion est juste excellente .
Bonne chance à vous mais j’avoue faire partie du public qui ne vient pas chercher au théatre un documentaire aussi « dark » (ce n’est bien sûr qu’une opinion très personnelle)