Sceneweb
  • À la une
  • Actu
  • Critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • Interviews
  • Portraits
  • Disciplines
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Cirque
    • Jeune public
    • Théâtre musical
    • Marionnettes
    • Arts de la rue
    • Humour
  • Festivals
    • Tous les festivals
    • Festival d’Avignon
    • Notre Best OFF
  • Rechercher
  • Menu Menu

Le Bal fait son cinéma

À la une, Les critiques, Moyen, Paris, Théâtre musical

Avec Le Bal, Jeanne Frenkel et Cosme Castro poursuivent au théâtre une recherche autour du « métacinéma ». Sans réussir à nous entraîner dans la danse.

Tandis que le public prend place dans la salle du Monfort, les comédiens du Bal discutent entre eux au pied de la scène. D’emblée, l’excitation qu’ils manifestent les placent dans une situation d’étrangeté par rapport au théâtre. Et pour cause, il s’agit de la première mise en scène de Jeanne Frenkel et Cosme Castro, dont la pratique du « métacinéma » – « art consistant à projeter des films en même temps qu’ils sont tournés ou à tourner des films en même temps qu’ils sont filmés », selon leur définition – s’est d’abord orientée sur internet. En maître de cérémonie bavard et peu conventionnel, Thibaut Evrard lève l’ambiguïté. « Bienvenue à la projection de notre film ‘’Le Bal’’ », dit-il. L’écran blanc tendu sur toute la longueur de la scène fait sens. Pas pour longtemps.

Après quelques images montrant une bande de jeunes – la même que sur le plateau – en pleine préparation d’un bal, la projection s’arrête. Problème technique. Avec les moyens du bord, l’équipe décide alors de refaire en direct son film, dont l’argument est simple : lors d’une soirée de promo de fin d’année, deux anciens amoureux (Justine Bachelet et Julien Campani) se retrouvent. Alors que la jeune fille est accompagnée de son nouveau petit ami (Joris Avodo). Soit une tragi-comédie romantique largement inspirée de West Side Story, qui en cours de route se transforme en course-poursuite façon films de gangsters. Sans la dimension politique du drame lyrique adapté au cinéma par Jérôme Robbins et Robert Wise en 1961, ni la violence des films de genre.

Bien que porté par la belle énergie de ses 14 comédiens, Le Bal se distingue mal de ses modèles. Faute d’être assez affirmée et originale, la tonalité humoristique de la mise en abyme peine à relever les faiblesses de l’écriture. Quant au bricolage utilisé pour la reconstitution du film, il est trop souvent écrasé par les images projetées et par les bruyantes et dynamiques scènes de groupe pour s’imposer comme un élément dramaturgique structurant. À peine installé dans un avion de fortune, perché sur un échafaudage à roulettes, le couple central redescend poursuivre son escapade sur la piste de danse transformée en hôtel de passe. L’avion de papier qui symbolise leur ascension vers la lune apparaît quelques minutes à l’écran avant de laisser place à une scène plus réaliste. Elle-même rapidement balayée par une chorégraphie de style comédie musicale.

Malgré une profusion d’idées ingénieuses et le très bel accompagnement musical orchestré par Lou Rotzinger, Le Bal échoue ainsi à questionner profondément les rapports entre théâtre et cinéma. Dans le sillage des performances filmiques de Cyril Teste et des nombreux artistes qui explorent depuis une dizaine d’années les liens entre les deux arts en question, Jeanne Frenkel et Cosme Castro explorent simultanément trop de voies pour se démarquer ne serait-ce que dans une seule. Nous attendrons la prochaine danse

Anaïs Heluin – www.sceneweb.fr

Le Bal

Écrit et mis en scène par Jeanne Frenkel et Cosme Castro

Avec : Joris Avodo, Justine Bachelet en alternance avec Zoé Fauconnet, Julien Bouanich, Bastien Bouillon, Sigrid Bouaziz, Julien Campani, Arnaud Charrin, Thibaut Evrard en alternance avec Cosme Castro, Félix Kysyl, Basile Lacoeuilhe, Léo Poulet, Mathias Pradenas, Richard Sammel, Fanny Santer, Vladimir Seguin

Musique originale orchestrée par Lou Rotzinger

Accompagné de Théo Glaas et Guillaume Latil

Caméra : Robin Lachenal

Chorégraphie : Anai Castro Heyman

Costumes : Nathalie Saulnier

Scénographie : Jeanne Frenkel

Régie générale : Xavier Lescat

Régie plateau : Pierre Frenkel

Son : Rémi Parguel

Production exécutive : Assia Princet, Arthur Alagille et Paul Des Lyons

Production : La Comète ! Avec le soutien de Catherine Rimbaud – A.E.R.I, Xavier Lescat, Josie Peron, Anne Prigent & Jean-Philippe Frenkel, Jean Christophe Bonneau, et le CENTQUATRE – Paris.

Durée: 1h15

Le Monfort

Du 15 mai au 2 juin 2018

18 mai 2018/par Anaïs Heluin
Partager cette publication
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur X
  • Partager sur WhatsApp
  • Partager sur LinkedIn
  • Partager par Mail
  • Lien vers Instagram
Vous aimerez peut-être aussi
Le bal de la fraternité de Blanca Li le 10 novembre à Chaillot
Virginie Lemoine adapte Le Bal d’Irène Nemirovsky
Le bal argentin de Mathilde Monnier
Point Némo de Jeanne Frenkel et Cosme Castro
Les éclats du bal de Daniil Harms par la compagnie Alexander Thaliway
Georges sauve le monde de Jeanne Frenkel et Cosme Castro
Un Bal masqué de Verdi
Donnez-moi donc un corps ! Une création du Bal Rebondissant
0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans le moteur de recherche, plus de 22 000 spectacles référencés

© Sceneweb | Création site et Maintenance par Limbus Studio
  • L’actualité du spectacle vivant
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Signaler un abus
  • Contact
  • Politique de cookies (UE)
Faire défiler vers le haut