Avec Austerlitz, la chorégraphe Gaëlle Bourges invite son public dans un songe où se dessine une histoire de la danse, à travers des récits intimes et universels.
Les spectacles de Gaëlle Bourges sont constellées de paroles et d’images marquantes. Souvent ils invoquent l’Histoire de l’art, comme la reconstitution de la tapisserie de la Licorne A mon seul désir ou Le Verrou qui mettait en scène le tableau éponyme de Fragonnard, où On va tout rendre, qui retraçait le vol des Cariatides du Parthénon d’Athènes. Austerlitz tisse des liens entre les premières danses des interprètes et la grande histoire de la danse, où se glisse au passage des bribes de ses rêves. Derrière la gaze qui recouvre le devant de la scène, qui rend ce qui se joue irréel, Gaëlle Bourges plonge la salle dans un songe.
Tout commence par les premiers souvenirs de danses des interprètes : une photo d’une petite ballerine dans un studio de danse en noir et blanc, puis celui d’un spectacle d’enfant, projetés sur un écran. Les danseuses et danseurs illustrent ces archives par ce qui pourrait être une reconstitution dansée avec des costumes similaires aux photos, dont la composition prend des atours picturaux plongés dans la lumière grise du plateau.
Au fil des tableaux, Gaëlle Bourges, narratrice, déplie de sa voix off douce, presque soporifique, les récits qui se lient les uns aux autres. Accolés aux récits intimes, surgissent des lieux de danse historiques, la Judson Church Theater, berceau de la post-modern dance américaine ou Mad Brook Farm dans le Vermont, lieu coopératif d’expérimentation où cette recherche s’est développée, mais aussi le Sanatorium de Bellevue en Suisse où Nijinski, la star des Ballets russes, a séjourné. Intime et universel sont enchâssés dans un même canevas.
Les récits qui s’enchaînent au fil de multiples coïncidences, croisent aussi des rêves de la chorégraphe, formant un ensemble nébuleux, presque irréel. Entre nostalgie et onirisme, Austerlitz a la forme d’une association libre d’idées, d’événements, qui fait se rejoindre les faits réels, les souvenirs et les constructions du subconscient. Elle met à jour cette fabrique de l’Histoire de la danse. Une histoire vivante qui existe dans les parcours et les corps de ceux qui la pratiquent.
Belinda Mathieu – www.sceneweb.fr
Austerlitz
Concept & récit Gaëlle BourgesAvec Gaëlle Bourges, Agnès Butet, Camille Gerbeau, Pauline Tremblay, Alice Roland, Marco Villari & Stéphane Monteiro a.k.a XtroniK
Costumes Anne Dessertine
Accessoires Gaëlle Bourges & Anne DessertineLumières Maureen Sizun Vom Dorp
Musiques KrYstian & Stéphane Monteiro a.k.a XtroniKChant tou·te·s les performeur·euse·s + KrYstian
Images projetées archives (personnelles et autres)
Régie générale Stéphane Monteiro
Régie son Michel Assier-AndrieuAdministration de production Marie Gaudry
Administration & coordination générale Marie ColombelleProduction association Os
Coproduction
Scène Nationale du Sud Aquitain
Théâtre Public de Montreuil – CDN
Maison de la Culture d’Amiens
Accueil studio La Briqueterie-CDCN
Accueil studio La Place de la Danse-CDCN Toulouse / Occitanie
Théâtre La Vignette scène conventionnée / Université Paul-Valéry Montpellier 3
Centre Chorégraphique National de Tours, direction Thomas Lebrun
Théâtre Antoine Vitez, IvryAvec le soutien de
l’Onde Théâtre-Centre d’art, du Théâtre Garonne – Scène européenne (Toulouse), de La Ménagerie de Verre (Paris), du CND – Centre National de la Danse pour un accueil en résidence de création, du département du Val-de-Marne, de la Région Île-de-FranceCréation le 9 novembre 2023
Première à l’Onde Théâtre-Centre d’art, dans le cadre du festival « Immersion »28 novembre 2023 à 20h
Scène nationale du Sud-Aquitain – Bayonne (64)13 décembre 2023 à 19h30
14 décembre 2023 à 19h30
Le Carreau du Temple – Paris (75)Du 18 au 31 janvier 2024 à 20h
Théâtre Public de Montreuil – CDN Montreuil (93)13 et 14 février 2024 à 19h30
Maison de la Culture d’Amiens – Amiens (80)1 mars 2024 à 20h
Théâtre Antoine Vitez – Scène d’Ivrydu 5 au 7 mars 2024 à 19h15
Théâtre de la Vignette – Montpellier (34)
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