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Et voici la troisième « Maison de Poupée » de la saison parisienne ! Après celle de Stéphane Braunschweig à la Colline, et celle de l’argentin Daniel Veronese à la MC93, Michel Fau nous livre sa vision de la pièce d’Ibsen. Michel Fau, fidèle compagnon d’Olivier Py est attendu au tournant, car non seulement il monte sa pièce dans le privé, au Théâtre de la Madeleine, mais il confie le rôle de Nora à une star du cinéma, Audrey Tautou – vierge de toute expérience théâtrale. Cela fait beaucoup de chose à porter pour un seul homme. Mais que l’on se rassure tout de suite, Michel Fau a réussi son pari. Sa « Maison » fonctionne à merveille.
Il a su créer une ambiance particulière. Il règne dans cette maison un grand mystère, une sorte de fantasmagorie. Le tapis du salon est une fourrure d’ours dont la tête a été conservée. Un grand corbeau empaillé sur un guéridon ne laisse rien présager de bon. Les visages des personnages sont blafards. Ils semblent sortir d’un film muet en noir et blanc, d’où pourrait surgir le Nosferatu de Friedrich W. Murnau. Cette maison de poupée est un conte fantastique.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
De Henrik Ibsen
Traduction de Terje Sinding
Mise en scène de Michel Fau
Costumes David Belugou
Décors Bernard Fau
Lumières Joël Fabing
Avec Audrey Tautou, Michel Fau, Pascal Elso, Sissi Duparc, Nicolas Woirion, Flore Boixel
De 20 à 47 euros – Du mardi au vendredi à 21h, samedi à 18h et 21h
Théâtre de la Madeleine
19 rue de Surène
75008 Paris
Renseignements : 01.42.65.07.09


J’ai vu cette maison de poupée la semaine dernière et cette version est lamentable. Les acteurs y sont mauvais, notamment Audrey Tautou qui frôle l’amateurisme et que dire de Sissi Duparc, très mauvaise dans Mmme Linde.
Vous relevez la très belle citation « je suis d’abord un être humain » et c’est justement tout ce qu’on a pas vu dans cette version. Michel Fau prend tellement de distance avec une forme « naturaliste » du théâtre qu’il plonge dans la caricature et l’outrance, le traitement de Nora, est réducteur. On ne voit pas une femme mais un pantin criant et gesticulant. La pièce perd sa fine psychologie et son humanité douloureuse.
Je propose aux lecteurs le lien vers une critique publiée sur le très bon blog « la boite a sortie » pour avoir un avis contradictoire sur ce spectacle qui continuera surement à faire débat
http://www.laboiteasorties.com/2010/02/%C2%AB-maison-de-poupee-%C2%BB-vide-d%E2%80%99humanite/
très cordialement
Christophe