Annie Girardot est décédée le 28 février 2011 à l’âge de 79 ans. En septembre 2006, sa fille et petite-fille avaient révélé dans l’hebdomadaire Paris Match qu’Annie Girardot souffrait de la maladie d’Alzheimer. Après s’être orientée vers des études d’infirmière, Annie Girardot finit par entrer à la Rue Blanche puis au Conservatoire dont elle sort avec un double premier prix avant d’intégrer la Comédie-Française en 1955, elle y restera jusqu’en 1957. Sans abandonner le théâtre, la comédienne est très vite absorbée par le cinéma. De nombreux metteurs en scène la sollicitent en effet dès les années soixante de Luchino Visconti (Rocco et ses freres, 1960) à Roger Vadim (Le Vice et la vertu ). Frondeuse, Puis viennent les années soixante-dix et les comédies populaires avec Michel Audiard (Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais… elle cause !), Philippe de Broca (Tendre poulet , 1977) ou encore Claude Zidi (La Zizanie, 1977). Annie Girardot incarne des héroïnes modernes, actives (Docteur Françoise Gailland pour lequel elle obtient le César de la meilleure actrice en 1977; Vas-y maman, 1978) et libérées des conventions (La Clef sur la porte). Dans les années 80 sa carrière est au ralenti. Annie Girardot revient en force en obtenant en 1996 le César du meilleur second rôle pour Les Misérables de Claude Lelouch puis tourne avec Michael Haneke qui lui offre un rôle remarqué dans La Pianiste en 2000 et la choisit à nouveau pour interpréter la mère de Daniel Auteuil dans Caché (2003). De 2001 à 2004, Annie Girardot sera l’inoubliable Madame Marguerite à Paris et en tournée.
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
La carrière d’Annie Girardot au Théâtre
1953 : La Reine Mère/Pas un mot à la Reine Mère Opéra-bouffe de Pierre Devaux, musique Georges Van Parys, Théâtre du Quartier Latin1954 : La Tour Eiffel qui tue de Guillaume Hanoteau, mise en scène Michel de Ré, Théâtre du Quartier Latin
1954 : Tartuffe de Molière, mise en scène Georges Le Roy, Comédie-Française, Dorine
1954 : Les Amants magnifiques de Molière, mise en scène Jean Meyer, Comédie-Française, Cléonice
1955 : Aux innocents les mains pleines d’André Maurois, mise en scène Jacques Charon, Comédie-Française
1955 : Le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux, mise en scène Maurice Escande, Comédie-Française
1956 : L’Amour médecin de Molière, mise en scène Jean Meyer, Comédie-Française
1956 : La Nuit des rois de William Shakespeare, Comédie-Française
1956 : La Machine à écrire de Jean Cocteau, mise en scène Jean Meyer, Comédie-Française, salle Luxembourg[4]
1956 : Les Femmes savantes de Molière, mise en scène Jean Meyer, Comédie-Française (Salle Richelieu), Martine
1957 : Les Misérables de Paul Achard d’après Victor Hugo, mise en scène Jean Meyer, Comédie-Française
1957 : Mademoiselle de Jacques Deval, mise en scène Robert Manuel, Comédie-Française, Christiane
1957 : La Fausse Suivante de Marivaux, Comédie-Française
1957 : Une femme trop honnête d’Armand Salacrou, mise en scène Georges Vitaly, Théâtre royal des Galeries, tournée
1958 : Deux sur la balançoire de William Gibson, adaptation Louise de Vilmorin, mise en scène Luchino Visconti, Théâtre des Ambassadeurs
1960 : L’Idiote de Marcel Achard, mise en scène Jean Meyer, Théâtre Antoine
1965 : Après la chute d’Arthur Miller, mise en scène Luchino Visconti, Théâtre du Gymnase
1965 : Le jour de la tortue de Garinei et Giovannini, adaptation Albert Husson, mise en scène des auteurs assistés de Robert Manuel, Théâtre Marigny
1966 : Perséphone d’ Igor Stravinski, d’après André Gide, Scala de Milan, récitante
1966 : Seule dans le noir de Frédéric Knott, adaptation Raymond Castans, mise en scène Raymond Rouleau, Théâtre Édouard VII
1975 : Madame Marguerite de Roberto Athayde, mise en scène Jorge Lavelli, Théâtre Montparnasse
1982 : Revue et corrigée de et mis en scène par Bob Decout, Casino de Paris
1986 : L’Avare de Molière, mise en scène Roger Planchon, avec Michel Serrault, TNP Villeurbanne, Théâtre Mogador
1987 : Première Jeunesse de Christian Giudicelli, mise en scène Jean-Marc Grangier, avec Odette Joyeux, Théâtre La Bruyère
1988 : Le roi se meurt de Ionesco, mise en scène René Dupuy, avec Daniel Ivernel, Théâtre des Célestins, Théâtre des Bouffes du Nord
1991 : Heldenplatz de Thomas Bernhard, mise en scène Jorge Lavelli, Théâtre de la Colline
1992 : La Famille écarlate de Jean-Loup Dabadie, mise en scène Jacques Échantillon, en tournée
1995 : Les Chutes du Zambèze de Daniel Soulier, mise en scène Daniel Soulier et Jean-Claude Grinevald, Théâtre national de Chaillot
1996 : Les Chutes du Zambèze de Daniel Soulier, mise en scène Daniel Soulier et Jean-Claude Grinevald, Théâtre de la Main d’Or
1997 : Descente aux plaisirs de Jean-Pierre Coffe, mise en scène Pierre Mondy, Théâtre Fontaine
1998 : Le 6e Ciel de Louis-Michel Colla, mise en scène Jean-Luc Moreau, Théâtre Saint-Georges
1999 : Le 6e Ciel de Louis-Michel Colla, mise en scène Jean-Luc Moreau, Studio des Champs-Élysées, tournée
2001 : Nuit dans les jardins d’Espagne (Moulins à paroles) d’Alan Bennett, adaptation Jean-Marie Besset, mise en scène Thierry Harcourt, Théâtre Molière
2001 : Madame Marguerite de Roberto Athayde, adaptation Jean-Loup Dabadie, mise en scène Jean-Luc Moreau, Théâtre de la Gaîté-Montparnasse
2002 : Madame Marguerite de Roberto Athayde, adaptation Jean-Loup Dabadie, mise en scène Jean-Luc Moreau, Le Splendid, tournée jusqu’en 2004
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