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Anne Parillaud, la nouvelle Mrs Robinson

À la une, Les interviews, Paris, Théâtre

Anne Parillaud dans Le Lauréat photo Pascal Victor

Le Lauréat, le célèbre film de Mike Nichols qui a révélé Dustin Hofmann en 1968 avec Anne Bancroft devient une pièce de Théâtre avec Anne Parillaud et Arthur Fenwick qui reprennent ces deux rôles mythiques au Théâtre Montparnasse.
Arthur Fenwick dans le rôle de l’étudiant Benjamin fait totalement oublier Dustin Hofmann dans une histoire qui est un peu moins sulfureuse aujourd’hui que lors de la sortie du film. La mise en scène de Stéphane Cottin est très cinématographique. Il a conçu un plateau circulaire avec une variété de décors qui bougent tout le temps. Sans oublier l’élément essentiel de l’œuvre: la musique de Simon et Garfunkel.C’est le premier grand rôle au théâtre pour Anne Parillaud. Il y a 38 ans, au tout début de sa carrière, elle avait joué un petit rôle aux côtés de Jeanne Moreau. Ici elle relève le défi d’incarner la légendaire Mrs Robinson.

Est-ce que l’on peut dire qu’une nouvelle carrière débute pour vous ?

Absolument même si au tout début de ma carrière j’ai joué la fille de Jeanne Moreau dans L’intox de François Dorin au Théâtre des Variétés pendant neuf mois en 1980 (avec Jacques Dufilho dans une mise en scène de Jean-Laurent Cochet – ndlr). Cela a été un apprentissage à côté d’un monstre sacré. Je le vis avec cette violence de la première fois, avec la crainte, l’adrénaline, l’innocence et un désir tout neuf.

Et à la différence du cinéma, vous jouez tous les soirs la même histoire.

Comment effectivement conserver la fraicheur tous les soirs. Je ferai référence à ce que me disait Jeanne Moreau : « On est à la quête de la représentation parfaite et on ne l’obtient jamais ». C’est comme pour les histoires d’amour où l’on place la barre tellement haut à la recherche de quêtes absolues inaccessibles. Tous les soirs on rejoue son va-tout. On se dit que c’est la bonne, et ce n’est jamais la bonne.

Est-ce que cette relation entre femme mûre et un jeune homme est encore sulfureuse aujourd’hui ?

Je crois que c’était très visionnaire et avant-gardiste à l’époque. L’histoire est totalement actuelle. Elle correspond à la libération de la parole féminine. Ce qui était autorisé pour les hommes est acceptable pour les femmes.

Cette pièce a d’abord était un roman, puis le film. Est-ce que vous l’avez revu ?

Je ne l’ai pas revu car tout le défi est de ne pas se confronter à la performance mythique d’Anne Bancroft qui a fait fantasmer la planète, sinon cela vous inhibe. Ce n’est en aucun cas une imitation.

Que pensez-vous de l’adaptation de Christopher Thomson ?

Elle est formidable. Elle est issue du roman et du film. Il a su en préserver l’humour, une efficacité dans les dialogues. Ils sont pertinents, pointus,

Qu’est-ce que la pièce raconte de la société d’aujourd’hui ?

On est dans un chaos, il y a des choses qui régressent, d’autres progressent. On cherche ce qui est juste, ce qui ne l’est pas. On soulève tous les couvercles des casseroles pour en explorer tous les tabous. S’il y autant de problèmes à vivre, c’est peut-être parce que les normes sont trop étriquées ou trop inadaptées à notre condition.

Est-ce que cette pièce vous donne envie de continuer dans l’avenir à faire du théâtre ?

Je voulais dans mon inconscient le confirmer. Je suis effectivement une actrice de cinéma et d’un seul coup s’est réveillé en moi le désir qui a supplanté la peur. J’avais besoin de me confronter à la scène pour me le confirmer. J’ai découvert que tout est exagéré dans le théâtre, les maquillages, les coiffures, les costumes, la voix que l’on doit porter, la gestuelle qui doit être plus marquée. Et au milieu de ces exagérations, il faut retrouver la justesse. Si vous êtes trop théâtrale, la projection ne peut pas s’opérer. Il faut retrouver la justesse de cette intention.

Propos recueillis par Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

20 février 2018/par Stéphane Capron
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