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Anima Ardens, le trip tripal d’une tribu mâle

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photo Fatih M. Kaynak

Onze danseurs totalement nus entrent déchaînés dans la transe d’Anima Ardens, un spectacle du belge Thierry Smits. L’éloquence du corps incandescent fait l’intérêt d’une performance radicale qui se présente comme un rite exutoire.

La nudité frappante des interprètes n’est pas de l’ordre de la banale exposition d’hommes livrés au regard comme jetés en pâture. Plastiquement belle, elle n’est pas le vecteur d’une séduction aguicheuse mais le signe d’une humanité originelle, essentielle, dans son complet dépouillement. Dans leur plus simple appareil, les danseurs originaires des quatre coins du monde assument crânement le dénuement de leurs corps brassés, mélangés.

Ils apparaissent d’abord voilés d’un drap façon statues marmoréennes, quasiment immobiles, puis l’emportement intranquille ne cesse de progresser pendant une heure tendue et débordante d’une énergie tripale. Alors, le côté lisse et attendu d’un happening new age est vite balayé au profit d’une performance beaucoup plus forte et brute qui décontenance.

Sur la scène d’une blancheur glacée, les corps paraissent eux brûlants. Ils se plient, de déplient, se tordent, se balancent, s’entrelacent et finalement exultent avec une sorte de frénésie sauvage et indisciplinée. Outrée, exacerbée, leur présence expressive se veut pitre parfois, souffrante aussi. Dans un état de permanent dépassement de soi qui confine au délire, ils doivent faire preuve à la fois de solidité, de concentration, d’endurance et de lâcher-prise. Ce point d’équilibre est largement trouvé par ces impressionnants danseurs. Portée par la création sonore chaotique de Jean Fürst et Francisco López, la performance est puissante et vibrante. Elle célèbre l’individu et la communauté avec vigueur et vitalité.

Christophe Candoni – www.sceneweb.fr

Anima Ardens
de Thierry Smits
Danseurs : Linton Aberle, Ruben Brown, Davide Guarino, Michal Adam Goral, Gustavo Monteiro, Oskari Nyyssölä, Emeric Rabot, Nelson Reguera Perez, Oliver Tida Tida, Eduard Turull, Duarte Valadares
Assistants à la chorégraphie : David Zagari, Vincenzo Carta
Création sonore : Francisco López
Création vocale : Jean Fürst
Création lumières et coordination technique: Bruno Gilbert
Régie son : Jean-François Lejeune
Production : Compagnie Thor, Fabien Defendini, Karim Mohdhi
En collaboration avec : Le Théâtre Varia
En coproduction avec : Châteauvallon – Scène Nationale
Avec le soutien du Ministère de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Wallonie-Bruxelles International et Wallonie-Bruxelles Théâtre/Danse, et l’aimable aide du Théâtre de Liège.

Avignon Off
Manufacture – Patinoire
du 06 au 15 juillet
Relâches les 8 et 12 juillet à 19h50
Durée : 1h35
Trajet en navette compris La Patinoire

12 juillet 2018/par Christophe Candoni
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