Christine, 19 ans, est novice et pleure la mort de la la Mère-Supérieure de son couvent loirétain. Trois jours avant de prononcer ses voeux, Christine est fichue à la porte du Vatican, sommée de faire taire sa douleur, pour accueillir celle des autres.
Dans les ruelles labyrinthiques de Rome, les oreilles de Christine deviennent sourdes au son des cloches, son cœur s’alourdit, ses yeux se brouillent et la novice se perd – au sens propre comme au figuré.
Dans son errance, elle est troublée par l’irruption de deux bonnes-sœurs enjouées, un peu bizarres… qui marchent à contresens de la grande messe ! Puisqu’il lui faut quitter le Vatican, Christine décide de les suivre.
Dans la voiture, les deux Sœurs enlèvent robes, chapelets et voiles.
Christine découvre, stupéfaite, des visages masculins, ceux de Jérôme et de Lukas, des paillettes et leurs poils… ils sont en fait des militants homosexuels, en passe de fonder le Couvent de Paris des Sœurs de la Perpétuelle Indulgence, mouvement né à Castro, San Francisco, en 1979.
À Paris, Christine va découvrir que les Sœurs de la Perpétuelle Indulgence utilisent l’exubérance de performances aussi profanes que sacrées pour fréquenter les endroits de sociabilité gay, prévenir du SIDA, tenter de protéger et accompagner celles et ceux que l’on voudrait pétri·e·s de honte.
Alors certes, le tout et le ton ont de quoi décoiffer, mais la jeune femme va trouver, enfin, une place désirable. Entre son talent pour coacher la confession et la revendication de son deuil, Christine partage avec ces Sœurs un même besoin d’exulter, tout en étant inconsolables.
Dans cette effervescence queer, au beau milieu des nuits et de ses secrets, un dilemme se dessine cependant. La Foi de Christine est catholique, mais son cœur la retient dans le Marais.
Quels vœux, alors, finira-t-elle par prononcer ?
Lost in Vatican
Texte : Lilas Roy avec la collaboration d’Alice Etienne
Mise en scène : Alice Etienne
Dramaturgie : Elsa Provansal
Jeu : Baptiste Caudyser, Clarisse Chatillon, Alice Etienne, Amélie Husson, Jeanne Ros
Création sonore : Anna Rohmer
Création lumière : Mona Marzaq
Scénographie : Anaïs Brancaz
Costumes : Antoine Réjasse
Co-production L’Etoile du nord, scène conventionnée d’intérêt national art et création pour la danse et les écritures contemporaines – Paris
Soutenu par le réseau Les Triphasé·e·s réunissant L’étoile du Nord, le Lavoir Moderne Parisien et le Théâtre de la Reine Blanche
Résidence de création au Théâtre 14 avec le soutien de la Ville de Paris, au CENTQUATRE-PARIS, au Silo à Boigny, au Nouveau Théâtre de l’Atalante, à la Maison des Métallos, à Lilas en Scène, au Théâtre de La Joncquière, au Théâtre à Durée Indéterminée, à L’étoile du Nord.
Avec l’aimable bénédiction des Soeurs de la Perpétuelle Indulgence du Couvent de Paris.
Durée 1h30
12 et 13 janvier 26
L’Etoile du Nord, Paris28 janvier au 1er février
Lavoir Moderne Parisien,6 au 10 mai
Théâtre de la Reine Blanche, Paris


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