Algéria, une suite d’incantations parce que rien d’autre ne marche d’après le texte de Kathy Acker par Le Théâtre de Adjmer
Appelons cela « performance » plutôt que « spectacle ».
Il s’agit d’une forme répétée dans l’urgence – à partir du texte de Kathy Acker, « Algéria, une suite d’incantations parce que rien d’autre ne marche » et des fragments de chansons de Blondie.
La femme morfle. Les hommes aussi.
Ici, on ne prononcera jamais « femme », on préfèrera dire « con ».
Le texte de Kathy Acker commence par cela : « CON », signifiant de la femme.
Une femme, la narratrice, parle, elle parlera beaucoup.
En longues plaintes scandées comme de tristes transes, elle raconte son corps humilié, abîmé par les avortements, les baffes et les peines d’amours perdues.
Ils sont quatre, deux femmes et deux hommes.
La scène est un long couloir couleur rose jambon.
Shootée à Burroughs, à Sade et à Jean Genet, Kathy Acker est un ovni de la littérature américaine : une punk. Comme avant elle Büchner, Guyotat et Pasolini, elle plante une langue de fou dans la gorge des peuples oubliés, des colonisés, des sacrifiés, des torturés, des suicidés. Si elle n’est pas auteure de théâtre, Kathy Acker sait en revanche manier, compulsivement et avec génie, tous les outils de son temps qui s’offrent à elle pour raconter la fureur du monde.
ALGÉRIA,
une suite d’incantations parce que rien d’autre ne marche
D’après le texte de Kathy Acker
Cie Le Théâtre de Adjmer
Mise en scène | Franck Dimech
Spectacle soutenu par le Théâtre Joliette-Minoterie à Marseille
et la Distillerie – lieu de création théâtrale à Aubagne.Du 11 au 14 Mai 2017
Théâtre Les Argonautes
33 Bld Longchamps
13001 Marseille
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !