La chorégraphe Amalia Salle a choisi la force de cinq danseuses interprètes et l’énergie de la danse hip hop combinée à la danse contemporaine pour donner vie à son plaidoyer chorégraphique sur la nécessité et la complexité d’être.
Pouvons-nous exister en dehors de toute convention sociale ? Comment manifester notre véritable essence ? Sommes-nous libres ? C’est ce qu’explore Amalia Salle, jeune chorégraphe engagée. Dans la vibration de la danse, toutes les émotions de ce questionnement sont là : rage, douceur, frustration, amour. Le mouvement remplit l’espace, frénétiquement, portée par des figures féminines puissantes et un univers musical riche et éclectique, irrigué par les quatre saisons de Vivaldi. Amalia Salle crée une rencontre au sommet entre musique et chorégraphie. Et c’est vertigineux. Jazz, son électro et standards de musique classique sont des matrices pour faire jaillir les émotions.
Affranchies explore et sort volontairement des clichés. L’écriture hybride entre hip hop et contemporain donne « la parole » à 5 danseuses dans un constant aller-retour entre leur part de masculin et de féminin. L’énergie de la danse hip hop fait jaillir les émotions enfouies : la rage, la sensibilité, la douceur, la frustration, l’amour. Avec force, la danse remplit l’espace, sans répit jusqu’à l’épuisement. Les danseuses scandent, respirent, se calment, puis à l’unisson crient de nouveau leur besoin de liberté, de réveiller les esprits.
La subversion passe par la connexion à soi à travers la prise de conscience, le bouleversement émotionnel, le lâcher-prise et la foi en notre force pour nous affranchir de l’injustice.
Affranchies est un voyage émotionnel et sensoriel à travers la musique classique et notamment les Quatre saisons de Vivaldi mais aussi de Max Richter, le jazz, et l’électro. C’est une vision féminine de la société, riche de vérité et de courage qui vient bouleverser et questionner le public sur l’image du féminin, voir même de l’humain, qui ne veut plus vivre enfermés dans des codes que la société lui impose.
Et c’est à l’unisson que le public respire avec les danseuses. Jusqu’à la chute, jusqu’à la grâce. Un appel à réveiller les êtres que nous sommes. Affranchi(e)s !
Affranchi(e)s
Chorégraphie Amalia SalleAvec Marion Agosta, Philippine Dinelli, Tessa Egger, Mat Ieva, Clémence Rionda
Production PARIS CAN DANCE SHOW. Coproduction Théâtre de Suresnes Jean Vilar – festival Suresnes Cités Danse 2023. Avec le soutien de Cités Danse Connexions, Cie La Baraka / La Chapelle – Abou Lagraa & Nawal Aït Benalla, Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne – Cie Käfig, La Villette, Institut du Monde Arabe, Sobanova Dance Awards #5, Overjoyed, Festival Off de Vaison Danse 2022, Studio Harmonic.
Suresnes Cités Danse
21 et 22 janvier 2023
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